ADIEU...? ( Pasteur Xavier Lavie )

"Nombres d'individus sont incapables de nouer des attachements et des liens, parce qu'ils n'ont pas su accepter le stade de la séparation et du deuil.

La perte des personnes, des situations, des projets qui nous tiennent à coeur, de certaines convictions et de certaines choses; sont synonymes de souffrances, de déchirements, de perte de repères.

Aussi, le choix chez certains consiste à se tenir à l'écart, dans ce qu'ils pensent être une zone de protection mais qui n'en n'est pas une, pour se prémunir de la souffrance. Cette zone est en réalité, une zone de stérilité, basée sur un profond individualisme et une recherche de ses propres intérêts.

S'investir, c'est accepter de souffrir, c'est intégrer le gain et la perte comme des composantes fondamentales de la vie. Penser la vie essentiellement en termes de gains fera de vous un ambitieux présomptueux et avide tandis que de la percevoir essentiellement en termes de pertes vous fera sombrer dans la mélancolie et la dépression.

Gains et pertes ne doivent pas être les moteurs de votre vie. Fonctionner avec de tels moteurs énergivores finira par vous épuiser physiquement et psychologiquement.

Courir après les gains et s'efforcer de fuir les pertes placent chacun de nous au coeur de logiques consuméristes et aliénantes. Aussi, pour vivre libre, il est vital d'apprendre à dire adieu....!

Dire adieu pour un chrétien ne consiste pas à l'acceptation d'une perte, une sorte de renoncement fataliste et donc à l'abandon du gain, mais à la libération de l'attachement que le gain avait tissé en nous et que la perdre de faisait peser sur nous.

L'apôtre Paul écrira dans Philippiens 1.21 "Christ est ma vie, et mourir m’est un gain."

Paul avait réalisé que ce qui pouvait sembler être une grave perte, pouvait en réalité être un formidable gain à condition d'être en Christ.

L'expression "adieu" est une forme elliptique de l’expression en vieux français: "à Dieu vos comant' " c'est à dire : "je te recommande à Dieu."

Recommander tout et tous à Dieu, et en particulier soi-même, confère un état de coeur paisible, défait de la pression de la compétitivité provoquée par les notions de gains et de pertes.

Se libérer des emprises matérialistes du siècle présent est une des prérogatives de la vie de disciples sans laquelle il est impossible de suivre le maître. Une telle libération n'a pas comme objectif de faire de nous des électrons libres mais des esclaves volontaires du Christ.

Jean 8.36 "Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres."

Permettez moi pour clore se partage en vous recommandant à Dieu."

14/08/2018