Voilà bientôt quarante ans que le peuple d’Israël se traîne dans le désert, et il atteint la frontière du bon pays promis. Il sort vainqueur d’un combat contre les Cananéens du sud (le roi d’Arad). Il goûte peut-être du pain du pays.

Mais voilà que, pour épargner le peuple d’Édom, descendant d’Ésaü, frère jumeau de Jacob, Moïse ramène les Israélites dans le désert et leur fait contourner ce royaume. C’est alors que le peuple d’Israël se décourage et se rebelle: il est fatigué de la manne qu’il qualifie de pain misérable.

Cela nous fait penser à un chrétien insatisfait de la nourriture spirituelle que Dieu a prévue pour lui, qui se détournerait du Seigneur Jésus Christ, le Fils de Dieu qui s’est fait homme.

Les contestataires d’Israël voulaient s’affranchir de la fatigue du désert et jouir des satisfactions entrevues dans le pays du roi d’Arad. Certains chrétiens ne rejettent pas Christ, ils sont seulement fatigués de porter sa croix. Ils aimeraient aussi se reposer en prenant leurs aises dans ce monde: après tout, disent-ils, quel mal y a-t-il à cela?

L’Éternel, pour punir les Israélites, envoie des serpents venimeux dont la morsure est mortelle. Dans ce danger extrême, ils crient à l’Éternel, reconnaissent qu’ils ont péché et demandent que les serpents se retirent. Mais l’Éternel ne retire pas les serpents; il ordonne à Moïse de faire un serpent d’airain et de le placer sur une perche. Tous ceux qui sont mordus peuvent lever les yeux vers le serpent et ainsi - et seulement ainsi - être guéris.

Le serpent est un animal maudit (Ge 3:14). Le serpent d’airain est une figure de Christ quand, sur la croix, il a été fait péché pour nous (2Co 5:21).

Êtes-vous découragé par la sécheresse de votre entourage, ou celle de votre propre cœur? Ne recherchez pas autre chose que la communion avec votre Sauveur et Seigneur! Vous la trouverez dans la contemplation de Christ qui est allé pour vous jusqu’à la mort de la croix.