Quand il est homme, au milieu des hommes, notre Seigneur ne méprise pas les joies terrestres (à ne pas confondre avec les joies mondaines). Il participe à la joie qui règne aux noces de Cana et apprécie l’affectueuse et chaleureuse atmosphère de la maison de Béthanie. Toutefois, une joie plus profonde l’habite, une joie qui a sa source au ciel, en son Père.

Jésus vit dans un monde ennemi, méchant et violent, mais il garde, au-dedans de lui, une joie très personnelle, celle que lui procure l’amour du Père pour lui. Il peut affirmer avec une entière conviction: Le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’il fait lui-même (Jn 5:20). Par deux fois, il entend la voix du Père proclamer: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir (Mt 3:17 17:5).

Sa joie, il désire la faire partager à ses disciples: Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés; demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père et je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela afin que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète (Jn 15:9-11).

Quand les disciples lui expriment leur joie de ce que les démons leur sont soumis en son nom (Lu 10:17), Jésus réoriente leurs pensées. Il leur dit de se réjouir davantage de ce que leurs noms sont inscrits dans les cieux (v. 20): ils sont destinés à vivre dans le paradis de Dieu.

Il se réjouit et loue son Père de ce qu’il se révèle aux petits enfants, et non pas aux sages et aux intelligents aux yeux du monde (Lu 10:21).

Sa joie est aussi celle du berger qui retrouve sa brebis perdue. Elle lui fait accepter les souffrances et l’opprobre. Oui, il endure la croix à cause de cette joie qu’il a devant lui: que le Père soit glorifié et que beaucoup d’hommes et de femmes soient introduits dans la maison du Père pour l’éternité (Heb 12:2).

Quel amour que l’amour de Jésus qui veut partager sa joie personnelle avec ceux qu’il a rachetés, c’est-à-dire vous et moi!