Watchman Née
Etre assis, marcher, tenir ferme (Watchman Nee )
"Dieu... l'a fait asseoir... et nous a fait asseoir avec lui." Considérons premièrement les implications de ce mot "être assis". Il révèle le secret d'une vie céleste. La vie chrétienne ne commence pas par "marcher"; elle commence par "être assis". La venue de Christ a marqué le début de l'ère chrétienne et il nous est dit de Lui, qu'après avoir fait la purification des péchés:
De même, nous pouvons dire qu'être "en Christ" marque le début de la vie chrétienne - c'est-à-dire le moment où, par la foi, nous nous voyons assis ensemble avec Lui dans les lieux célestes.
La plupart des chrétiens commettent l'erreur d'essayer de marcher, afin de pouvoir être assis, ce qui est l'opposé de l'ordre normal. Notre raison dit : " Si nous ne marchons pas, comment pourrons-nous atteindre le but ? A quoi pouvons-nous arriver sans effort ? Comment pouvons-nous parvenir quelque part, si nous ne marchons pas ?" Mais le christianisme est une chose étrange ! Si, tout au début, nous essayons de faire quelque chose, nous n'arriverons à rien ; si nous cherchons à atteindre quelque chose, nous manquerons tout. Car le christianisme ne commence pas par un grand FAIRE, mais par un grand TOUT EST FAIT. C'est ainsi que la lettre aux Éphésiens s'ouvre par cette déclaration:
Nous sommes conviés, dès le début, à nous asseoir et à jouir de ce que Dieu a fait pour nous, et non pas à chercher à l'atteindre par nos propres forces.
La marche implique un effort, alors que Dieu dit que nous sommes sauvés, non par les œuvres, mais "par la grâce...par le moyen de la foi" . Nous employons constamment cette expression, mais qu'entendons-nous par cela ? Nous voulons dire que nous sommes sauvés en nous reposant sur le Seigneur Jésus, en nous confiant en Lui. Nous n'avons rien fait pour nous sauver nous-mêmes ; nous avons simplement déposé sur Lui le fardeau de nos âmes chargées de péchés. Nous avons commencé notre vie chrétienne, non pas en nous reposant sur ce que nous avons fait nous-mêmes, mais sur ce qu'Il a fait, Lui. Avant de faire cela, un homme n'est pas chrétien ; la vie chrétienne, du commencement à la fin, est basée sur le principe d'une dépendance absolue du Seigneur Jésus. Il n'y a pas de limites à la grâce que Dieu veut répandre sur nous. Il veut tout nous donner, mais nous ne pouvons rien recevoir à moins de nous reposer sur Lui. C'est une position de repos. Quelque chose a été accompli, l'effort cesse, et nous nous asseyons. Il est paradoxal, mais vrai, que nous n'avançons dans la vie chrétienne qu'en apprenant avant tout à être assis.
Au fond, que signifie être assis ?
Lorsque nous marchons, ou que nous sommes debout, nous portons sur nos jambes tout le poids de notre propre corps ; mais quand nous sommes assis, notre poids tout entier, quel qu'il soit, repose sur la chaise ou le canapé où nous sommes assis. Nous nous fatiguons lorsque nous marchons ou que nous restons debout, mais nous nous sentons reposés dès que nous avons été assis quelques instants. En marchant ou en restant debout, nous dépensons beaucoup d'énergie, mais une fois assis, nous nous délassons, parce que ce ne sont plus nos muscles qui nous supportent, mais quelque chose en dehors de nous-mêmes. De même dans le domaine spirituel, être assis signifie simplement faire reposer tout notre poids - notre fardeau, nous-mêmes, notre avenir, tout - sur le Seigneur. Nous Lui laissons le soin de porter cette responsabilité, et cessons de la porter nous-mêmes.
Ce fut le principe de Dieu depuis le commencement. Dans la création, Dieu travailla du premier jour jusqu'au sixième, et Il se reposa le septième. Nous pouvons dire que, pendant ces six jours, Dieu fut très occupé. Ensuite, la tâche qu'Il s'était donnée étant accomplie, Il cessa le travail. Le septième jour devint le sabbat de Dieu ; ce fut le repos de Dieu. Mais qu'en est-il d'Adam ? Adam, nous est-il dit, fut créé le sixième jour. Il n'eut donc aucune part à ces six premiers jours de travail, car ce ne fut qu'à la fin de ces six jours qu'il fut créé. Tandis que Dieu avait travaillé pendant six jours, pour jouir ensuite de son repos, Adam commença sa vie par le sabbat ; car Dieu travaille avant de se reposer, tandis que l'homme doit d'abord entrer dans le repos de Dieu, afin de pouvoir, ensuite, travailler. De plus, ce fut parce que l'oeuvre de la création de Dieu était réellement achevée, que la vie d'Adam put commencer par le repos.
Et c'est en ceci que consiste l'évangile : Dieu a fait un pas de plus. Il a achevé l'oeuvre de notre salut, et nous n'avons rien à faire pour le mériter, mais nous pouvons, par la foi, nous mettre au bénéfice de son oeuvre parfaitement accomplie.
Nous savons naturellement qu'entre ces deux faits historiques - entre le repos de Dieu dans la création et le repos de Dieu dans la rédemption - se déroule toute l'histoire tragique du péché et du jugement d'Adam, du travail incessant et inutile de l'homme, et de la venue du Fils de Dieu, qui travailla et se donna jusqu'à ce que la position perdue fut retrouvée.
Telles furent ses paroles, jusqu'à ce que, pour finir, son oeuvre expiatoire achevée, Il ait pu pousser ce cri :
C'est à cause de ce cri triomphant que l'analogie que nous avons indiquée est vraie. Le christianisme signifie que Dieu a tout accompli en Christ, et que nous entrons simplement, par la foi, dans la jouissance de ce fait. Notre mot clé ici n'est pas, pris dans son contexte, un ordre de "nous asseoir", mais une exhortation à nous voir "assis" en Christ. Paul prie afin que les yeux de notre cœur soient illuminés (1:18) et que nous comprenions tout ce qu'implique pour nous ce double fait, que Dieu, premièrement, par sa force puissante, "L'a fait asseoir" et qu'ensuite, par sa grâce, "Il nous a fait asseoir avec Lui" Et la première leçon qu'il nous faut apprendre est que l'oeuvre n'est pas la nôtre, mais la sienne : Ce n'est pas nous qui travaillons pour Dieu, mais c'est Lui qui accomplit notre oeuvre pour nous. Dieu nous donne notre position de repos. Il nous présente l'oeuvre achevée par son Fils en nous disant : "Assieds-toi ". L'offre qu'Il nous fait ne peut pas, je pense, être exprimée mieux que par les paroles de l'invitation au grand festin :
" Se séparer du monde " !
Une fois qu'une personne est rachetée par le sang du Seigneur, elle doit partir vers la terre promise.
La Bible contient de nombreux commandements concernant la séparation d'avec le monde. L'Ancien Testament est riche en exemples et en enseignements sur ce sujet. Par exemple, l'Égypte, Ur en Chaldée, Babylone et Sodome sont tous des types, des images du monde. L'Égypte représente les joies de ce monde, Ur en Chaldée les religions du monde, la tour de Babel la confusion du monde, et Sodome les péchés du monde. Nous devons sortir d'Égypte et aussi d'Ur en Chaldée, de la même façon qu'Abraham l'a fait. Lot est allé à Sodome, et le peuple d'Israël est tombé en captivité à Babylone. Tous devaient sortir de ces endroits. La Bible utilise quatre lieux différents pour représenter le monde, et montre comment le peuple de Dieu a délaissé ces différents aspects du monde.
I. LE TYPE DE L'EXODE D'ISRAËL HORS D'ÉGYPTE
A. La conséquence de la rédemption est la sortie
Dieu a sauvé les Israélites à travers l'agneau de la Pâque. Quand l'envoyé de Dieu est venu pour tuer les premiers-nés sur le territoire d'Égypte, l'ange de la mort a épargné les portes qui étaient aspergées de sang. S'il n'y avait pas de sang sur la porte, le premier-né de la maison était tué. Cela n'avait rien à voir avec le fait que la porte soit en bon état ou non, que le linteau ou les poteaux aient quelque chose de particulier, qu'il y ait quoi que ce soit de meilleur dans cette famille, ou encore que l'aîné honorât ses parents. L'important, c'était la présence du sang. Le fait que vous périssiez ou non ne dépend pas de votre statut familial ou de votre comportement ; cela dépend uniquement du fait d'avoir ou non le sang. Le facteur essentiel du salut est le sang ; cela n'a rien à voir avec vous.
Nous qui sommes sauvés par la grâce sommes rachetés par le sang. Mais souvenez-vous bien que, dès que nous avons été rachetés par le sang, nous devons sortir du monde. Ne pensez pas que nous pouvons acheter une maison et vivre en Égypte après avoir été rachetés par le sang. Ceux qui sont rachetés par le sang doivent se mettre en route la nuit même. L'agneau fut égorgé avant minuit, et le sang fut aspergé avec un bouquet d'hysope. Tous mangèrent le repas à la hâte, les reins ceints et le bâton à la main, parce qu'il leur fallait partir immédiatement.
La première conséquence de la rédemption, c'est la séparation, c'est-à-dire un départ, un adieu. Dieu ne rachète jamais une personne pour la laisser dans son ancienne position, et pour qu'elle continue à vivre dans le monde. Cela n'est absolument pas possible. Une fois qu'une personne est née de nouveau, sauvée, elle doit prendre son bâton et se mettre en route. Quand l'ange de la destruction a fini son travail de séparation entre les personnes sauvées et celles qui périssent, les premières doivent partir. Une fois que vous avez été mis de côté par l'ange de la mort, vous devez faire vos valises et sortir d'Égypte.
Un bâton sert à marcher. Personne ne tient un bâton à la main pour s'allonger. Le bâton n'est pas un oreiller ; il sert à marcher. Tous ceux qui sont rachetés, jeunes et vieux, doivent prendre leur bâton et quitter les lieux la nuit même. Dès que vous êtes racheté par le sang, vous devenez un voyageur et un pèlerin sur la terre ; il vous faut sortir d'Égypte et être séparé immédiatement du monde. Il ne faut pas que vous continuiez à vivre là.
J'aimerais vous raconter l'histoire d'une soeur qui enseignait une classe d'enfants. Elle leur a raconté l'histoire de Lazare et de l'homme riche. Elle leur a demandé : « Préfèreriez-vous être Lazare ou l'homme riche ? L'homme riche se réjouit pendant son temps sur terre et souffre dans l'avenir. Lazare souffre maintenant et se réjouit plus tard. Lequel choisiriez-vous d'être ? » Une petite fille de huit ans s'est levée et a dit : « Pendant que je vis, je voudrais être l'homme riche, mais quand je mourrai, je voudrais être Lazare. » Beaucoup de personnes sont dans ce cas. Quand elles ont besoin du salut, elles font confiance au sang, elles s'établissent fermement en Égypte. Elles pensent qu'elles peuvent avoir le meilleur des deux mondes.
N'oubliez pas que la rédemption qui vient du sang nous sauve du monde. Une fois que vous êtes racheté par le sang, vous devenez immédiatement un voyageur, un pèlerin dans le monde. Cela ne veut pas dire que vous ne vivez plus sur la terre. Cela veut dire que vous êtes tout de suite séparé du monde. Là où il y a rédemption, telle doit être la conséquence. Dès qu'un homme est racheté, son parcours change, et il doit délaisser le monde. La division opérée par le sang sépare les enfants de Dieu des gens du monde. Une fois que nous sommes rachetés, nous ne pouvons pas rester dans le monde.
B. Les nombreuses « frustrations » causées par Pharaon
L'histoire de l'exode d'Israël hors d'Égypte nous montre combien il a été difficile au peuple de Dieu de quitter l'Égypte. L'Égypte n'a cessé d'essayer de le retenir encore et encore. Quand les Israélites ont voulu quitter l'Égypte pour la première fois, Pharaon n'a autorisé que les hommes forts à partir, les jeunes et les vieux devaient rester. Pharaon savait que, s'il pouvait garder les jeunes et les vieux, les hommes forts ne pourraient pas aller loin. Peu de temps après, il leur faudrait revenir. La stratégie de Satan est de nous empêcher d'avoir une séparation totale avec l'Égypte. Depuis le tout début, Moïse a rejeté les conditions posées par Pharaon. Si nous laissons quelque chose ou quelqu'un derrière nous, nous ne pourrons pas aller très loin; tôt ou tard, nous ferons demi-tour.
Peut-être vous souvenez-vous de ce que Pharaon a dit à Moïse la première fois :
Puis, il lui a dit de ne pas trop s'éloigner. La troisième fois, il lui a dit que seuls les hommes forts pouvaient y aller. La quatrième fois, il lui a dit que tout le peuple pouvait y aller, à l'exception du bétail et des moutons.
Pharaon essayait de les persuader de servir Dieu chez lui, en Égypte. C'était son argument principal. Il voulait bien permettre à quelqu'un d'être un enfant de Dieu, du moment que celui-ci restait en Égypte. Il savait que, si un homme servait Dieu en Égypte, son témoignage serait détruit, et qu'à la fin, il serait amené à servir Pharaon. Même s'il désirait être un serviteur de Dieu, il finirait tôt ou tard par devenir un serviteur de Satan.
Si vous essayez de servir Dieu dans le monde, vous finirez certainement par être un esclave de Satan — vous devrez fabriquer des briques pour lui, et il ne vous laissera pas partir. Même s'il le fait, il ne vous laissera pas aller bien loin. S'il vous laisse partir, peut-être ne le permettra-t-il qu'aux hommes forts ; les autres devront rester. Satan connaît bien les paroles de :
Le trésor et la personne sont inséparables. Il savait que, si Pharaon gardait le bétail et les moutons, le peuple n'irait pas loin. Le peuple suivrait peut-être le bétail et les moutons. Mais Dieu voulait que le bétail et les moutons suivent le peuple. Il voulait que le peuple soit délivré du trésor.
Lorsqu'une personne est sauvée, elle doit partir vers le désert. De plus, elle doit prendre avec elle tout le peuple et tous ses trésors. Sinon, elle retournera peut-être vers l'Égypte, et il n'y aura pas de séparation d'avec l'Égypte. Le commandement de Dieu, c'est que ceux qui Le servent doivent se séparer du monde.
C. Notre chemin se trouve dans le désert
Confesser de notre bouche le Seigneur et dire : « Aujourd'hui j'ai cru au Seigneur », n'est pas un témoignage suffisant. Nous devons sortir du monde, et en être séparés. Cela constitue un pas supplémentaire par rapport au fait de confesser de notre bouche Jésus comme notre Seigneur. Nous ne pouvons pas être des chrétiens muets. Toutefois, ouvrir notre bouche n'est pas suffisant ; il nous faut être séparés du monde. Nous ne pouvons pas continuer à entretenir nos anciennes relations amicales, nos liens sociaux ou toute autre relation ancienne. Nous devons chérir notre position actuelle dans le Seigneur, et nous détourner loin de notre position précédente. La personne doit sortir, et les possessions aussi doivent sortir. Les autres diront peut-être que nous sommes fous, mais nous ne devons pas les écouter. Aujourd'hui, nous devons sortir d'Égypte. À partir du moment où nous devenons chrétiens, notre chemin est celui du désert, et non de l'Égypte. Dans les termes du Nouveau Testament, l'Égypte aussi bien que le désert représentent le monde. L'Égypte se réfère au monde dans son sens moral. Le désert se réfère au monde dans son sens physique. Les chrétiens sont dans le monde physique, mais pas dans le monde moral. Nous devons nous rendre compte qu'il existe deux aspects du monde : le premier en tant que lieu, le second en tant que système. Beaucoup de choses qui se rapportent au monde physique sont attirantes, elles suscitent les convoitises des yeux, les convoitises de la chair et la vaine gloire de la vie. Voilà l'Égypte. Mais il existe un autre sens au monde : le monde physique, le lieu où le corps habite.
D. Quitter le monde moral
Aujourd'hui, nous, chrétiens, devons sortir du système et de l'organisation du monde. Laisser le monde fait référence à notre délivrance du monde moral, non pas du monde physique. C'est le monde moral que nous devons laisser derrière nous, pas le monde physique. En d'autres termes, nous continuons de vivre dans le monde, mais le monde est devenu un désert pour nous.
Qu'est-ce que le monde à nos yeux ? Comme l'a dit justement M. D. M. Pantan : « Pendant que je vis, c'est un voyage pour moi; quand je mourrai, ce sera une tombe pour moi. » Pendant que le croyant vit sur terre, le monde est un voyage pour lui; quand il meurt, le monde n'est plus qu'une tombe dans laquelle il est enterré. Nous devons être séparés des gens du monde. Tout croyant doit être séparé du monde. Aux yeux du monde, nous sommes dans le désert ; nous sommes des pèlerins. Eux, ils sont du monde.
E. Résidents et pèlerins dans ce monde
Nous devons réaliser que nous sommes des résidents et des pèlerins dans ce monde. En ce qui concerne le monde moral, nous en sommes sortis. Il voudrait nous garder, mais si nous y restons, nous ne pourrons pas servir Dieu. Le monde veut être plus proche de nous, mais si nous lui permettons de s'approcher de trop près, il nous sera impossible de servir Dieu. Le monde veut garder notre peuple et notre trésor, mais si ces choses restent dans le monde, nous ne pourrons pas servir notre Dieu.
Nous avons été séparés de l'Égypte, et nos regards se portent vers la terre promise. La base de cette séparation, c'est le sang, le sang qui nous a rachetés. Les Égyptiens n'ont pas été rachetés par le sang ; les gens du monde n'ont pas été rachetés. En tant que rachetés, nous avons été transférés dans un autre monde. C'est pourquoi, nous devons quitter celui-ci.
Supposez que vous alliez chez un bijoutier pour acheter une montre. Que faites-vous après l'avoir achetée ? Une fois l'achat fait, vous emportez la montre. Je ne vais pas acheter une montre et la laisser là. Je ne vais pas dire au propriétaire du magasin : « Tenez, utilisez-la vous-même. » Ce n'est pas raisonnable. Acheter veut dire emporter. L'achat implique toujours le fait d'emporter. Si j'achète un sac de riz, le riz est emporté hors du magasin. Quand nous avons acheté quelque chose, l'objet acquis est emporté. Alors, souvenez-vous que, puisque le sang nous a achetés, nous devons être emportés hors du monde. Une fois qu'une personne est rachetée par le sang du Seigneur, elle doit partir vers la terre promise. Dès que quelqu'un est acheté, il doit partir. Ceux qui ne sont pas achetés peuvent rester. Mais, dès qu'une personne est rachetée, elle doit partir. Quand une personne est rachetée, elle ne peut qu'aller avec le Seigneur. Si j'ai été racheté par le Seigneur, je dois laisser le monde et aller avec Lui.
II. LES DOMAINES QUI NÉCESSITENT UNE SÉPARATION D'AVEC LE MONDE
Vous vous demandez peut-être de quoi nous devons nous séparer. Quelles choses sont considérées comme le monde ? De quels domaines devrions-nous nous séparer ? Avant que ne soient mentionnés quelques points précis, nous devons réaliser que notre coeur et notre esprit sont les premières choses qui ont besoin d'être séparées du monde. Si le coeur de quelqu'un est tourné vers le monde, il est inutile de lui parler de quoi que ce soit d'autre. Il est inutile d'essayer de l'obliger à se séparer de centaines de choses, si la personne elle-même est encore dans le monde. Premièrement, il faut que la personne soit délivrée, que l'esprit soit délivré, et que le coeur soit délivré. La délivrance par rapport aux choses intervient plus tard.
L'homme doit être séparé complètement de l'Égypte, il doit être séparé du monde. Il ne doit pas avoir peur du fait que d'autres vont le critiquer et dire de lui qu'il est bizarre. Ensuite vient le besoin de s'occuper de quelques principes. Dans certains domaines, nous devrions être séparés du monde, alors que dans d'autres domaines, nous devrions garder la paix. Nous n'avons aucunement l'intention d'être dans un esprit de dispute. Dans la famille, le travail et partout, nous ne souhaitons pas créer des controverses. Considérons cinq choses spécifiques au sujet desquelles nous devons traiter.
A. Les choses que le monde considère comme impropres pour un chrétien
Nous devrions nous abstenir de tout ce que le monde considère comme incongru pour un chrétien. Notre vie chrétienne devrait au minimum se conformer à la norme des gens du monde. Chacun dans le monde a institué une mesure et une norme pour les chrétiens. Si vous n'atteignez pas cette norme, vous les décevez. Quand vous faites quelque chose, vous ne devriez donner aucune occasion à un païen de vous demander : « Est-ce là une chose que font les chrétiens ? » Si les autres commencent à dire cela, c'est la fin. Dès que vous êtes repris, c'est fini. Supposez que vous soyez surpris à visiter certains lieux. Les païens pourraient dire : « Est-ce que les chrétiens se rendent dans des endroits comme ceux-ci ? » Il y a de nombreux endroits où les païens aiment aller. Si vous leur dites qu'il n'est pas bon d'aller dans ces endroits, il se peut qu'ils argumentent avec vous. Mais, si vous-même vous allez dans ces lieux, ils demanderont : « Comment se fait-il que vous aussi vous alliez dans ces lieux ? » Certaines affaires sont empreintes de péché. Quand ce sont les païens qui les font, ils ne disent rien. Mais si vous faites la même chose, ils ne manqueront pas de vous le faire remarquer. C'est pourquoi, nous devons nous abstenir de faire des choses que les païens considèrent comme impropres. C'est le minimum requis. Quand un païen dit que les chrétiens ne sont pas censés faire telle chose, nous devrions nous en détourner au plus vite.
Il y a des jeunes qui sont sauvés, mais leurs parents ne sont pas sauvés. Parfois, ces jeunes demandent quelque chose à leurs parents. Les parents peuvent alors dire : « Est-ce que vous aussi, chrétiens, vous désirez ces choses ? » C'est extrêmement humiliant pour un chrétien d'être repris par un païen. Abraham a menti, et a été repris par Abimélek. C'est une chose très désolante, qui est relatée dans la Bible. Nous devons nous abstenir des choses considérées comme impropres par les païens. Nous devons rester éloignés des choses que les gens du monde, les Égyptiens, considèrent inappropriées pour un chrétien. Nous devons en être séparés.
B. Les choses incompatibles avec le Seigneur
Toutes les choses qui sont incompatibles avec le Seigneur doivent aussi être délaissées. Puisque le Seigneur a souffert l'humiliation sur la terre, nous ne devrions pas rechercher la gloire ici-bas. Puisque le Seigneur a été crucifié comme un malfaiteur, nous ne devrions pas chercher à être bien reçus partout. Quand notre Seigneur était sur la terre, Il a été accusé d'avoir un démon. Nous ne pouvons pas nous attendre à ce que les gens disent que nous avons la meilleure intelligence, ou que nous sommes des gens bien, ou que nous sommes très intellectuels. Nous devons traverser ce que le Seigneur a traversé. Tout ce qui est incompatible avec le Seigneur doit disparaître. Le Seigneur a dit que l'esclave n'était pas plus que son maître, et que le disciple n'était pas plus grand que son maître. Si le monde a traité notre Maître d'une certaine façon, nous ne devons pas nous attendre à être traités d'une autre façon. Si nous ne sommes pas traités comme notre Maître, il y a quelque chose qui ne va pas chez nous, et il y a sans aucun doute quelque chose qui ne va pas dans notre relation avec le Seigneur. Tout ce que notre Seigneur a vécu sur la terre devrait être notre expérience aujourd'hui.
Pour suivre Jésus de Nazareth, nous devons être prêts à souffrir l'humiliation ; ce n'est pas une action qui apporte la gloire. Suivre Jésus de Nazareth veut dire porter la croix. Quand certains sont venus au Seigneur, le Seigneur leur a dit qu'ils devaient porter leur croix pour le suivre. Selon le Seigneur, c'est l'entrée principale. Il n'attend pas que la personne soit dans la pièce pour lui poser cette condition. Avant que nous n'entrions, le Seigneur dit clairement que nous devrons porter la croix pour pouvoir Le suivre. Le Seigneur nous a appelés à porter notre croix. C'est le chemin que nous prenons, et nous ne pouvons suivre le Seigneur qu'en prenant ce chemin. La relation du Seigneur avec le monde doit être notre relation avec le monde. Notre relation avec le monde doit être comparable à celle que le Seigneur avait face au monde ; nous ne pouvons pas emprunter un autre chemin.
Ce verset nous montre que la croix s'élève entre le monde et le Seigneur. Le Seigneur est d'un côté, et le monde de l'autre. La croix se dresse entre les deux. Le monde n'est pas du même côté de la croix que nous. Le monde a crucifié notre Seigneur, c'est pourquoi le monde est de l'autre côté de la croix. Puisque je suis du côté du Seigneur, j'ai besoin de passer à travers la croix si je veux atteindre le monde. Il n'est pas possible de passer à côté de la croix, car elle est un fait historique. Je ne peux pas annuler cet événement, je ne peux pas annuler l'histoire. Le monde a crucifié notre Seigneur. Je ne peux pas prendre un autre chemin. Si la croix est un fait, la crucifixion du monde pour moi est aussi un fait éternel. Si je ne peux pas annuler la croix, je ne peux pas non plus annuler le fait que ce monde a été crucifié à mes yeux. Aujourd'hui, il n'existe pas de chemin pour que j'aille du côté du monde, sauf si je supprime la croix. La croix est là, et je ne peux pas l'éviter, parce que la crucifixion de mon Seigneur est un fait. Maintenant, je suis une personne de l'autre côté de la croix.
Supposez que les parents ou les frères de quelqu'un soient tués. D'autres personnes peuvent trouver une excuse au meurtrier, mais la personne dira : « Mes parents sont déjà morts, aucune excuse ne peut changer ce fait. Si mes parents n'étaient pas encore morts, il y aurait de quoi discuter, mais maintenant qu'ils sont morts, il n'y a plus rien à dire. » Par le même principe, nous pouvons dire que la croix est déjà là ; que reste-t-il à dire ? Le monde a déjà crucifié notre Seigneur sur la croix. Nous sommes maintenant du côté du Seigneur, et nous ne pouvons que dire :« Monde, à tes yeux, je suis crucifié. À mes yeux, tu es crucifié. » Aujourd'hui, il est impossible à ces deux côtés de communiquer. Il n'est pas possible au monde d'aller de l'autre côté. Il nous est aussi impossible d'aller de l'autre côté. La croix est un fait. Si je n'ai aucun moyen d'annuler la croix, je n'ai aucun moyen de gagner le monde. Mon Seigneur est mort, et il n'y a plus de possibilité de réconciliation.
Une fois que nous voyons la croix, nous pouvons dire : « Je me glorifie dans la croix. » En ce qui concerne le monde, nous sommes crucifiés sur la croix:
La croix sera toujours un fait et une part de l'histoire. En tant que chrétiens, nous sommes d'un côté, alors que le monde est de l'autre. Dès que nous ouvrons nos yeux, nous ne voyons rien d'autre sur la croix. Si nous voulons regarder le monde, nous devons regarder la croix d'abord.
Un nouveau converti doit être amené par le Seigneur à voir que sa condition doit correspondre à celle du Seigneur. Certaines personnes posent beaucoup de questions, elles disent : « Est-ce que nous touchons le monde si nous faisons cela ? » Ou elles demandent :« Pouvons-nous faire cela ? » Nous ne pouvons pas leur répondre sujet par sujet, nous ne pouvons que leur donner des principes généraux. Le monde est contre la croix. Il est contre notre Seigneur. Si notre coeur est ouvert et bien disposé devant le Seigneur, et si nous allons vers Lui, la différence entre le monde et la croix deviendra spontanément claire pour nous.
Dès que nous nous approchons du Seigneur, nous découvrirons ce qu'est le monde, et ce qu'il n'est pas. Il nous suffit de demander : « Quelle est ma relation avec ce sujet, et quelle était la relation du Seigneur Jésus avec celui-ci pendant qu'Il était sur la terre ? » Tant que notre relation au monde est la même que celle du Seigneur, tout va bien. Si notre position est différente de celle du Seigneur, nous sommes dans l'erreur. L'Agneau a été immolé, et nous suivons l'Agneau. Nous sommes ceux qui suivent l'Agneau partout où Il va :
Nous nous alignons avec la position du Seigneur. Tout ce qui n'est pas digne du Seigneur, ou qui se lève contre le Seigneur, appartient au monde, et nous devons nous en éloigner.
C. Tout ce qui inhibe notre vie spirituelle
Il est difficile pour nous de montrer le monde élément par élément. La liste serait sans fin. Mais nous devons remarquer un principe de base : tout ce qui inhibe notre vie spirituelle dans le Seigneur vient du monde. Le monde, c'est tout ce qui tue notre zèle pour prier Dieu. Le monde, c'est tout ce qui ôte notre intérêt pour la parole de Dieu. Le monde, c'est tout ce qui nous gêne pour témoigner devant les hommes. Le monde, c'est tout ce qui empêche quelqu'un de venir au Seigneur, ou d'aller vers la confession. Le monde est une atmosphère qui choque et qui assèche une personne. C'est tout ce qui décourage le coeur de l'homme, et l'empêche d'aimer et de désirer ardemment Dieu. Nous voyons ici un principe général — tout ce qui inhibe notre condition spirituelle devant le Seigneur vient du monde. Nous devons rejeter tout cela.
Des personnes disent : « Cette chose n'est pas un péché, peut-on dire que c'est mondain ? » De nombreuses choses peuvent paraître très bonnes à nos yeux, mais elles éteignent notre feu intérieur après que nous les avons faites une ou deux fois. Notre conscience s'affaiblit devant Dieu. Dès que nous commençons à être impliqués dans ces choses, notre lecture de la Bible devient fade. Peut-être avons-nous le temps, mais nous n'avons plus l'envie de lire la Bible. Après avoir participé à ces choses, nous nous sentons vides à l'intérieur, et nous n'avons plus rien à témoigner devant les hommes. Il n'est peut-être pas question de péché. La question est de savoir si, oui ou non, elles éteignent notre vie spirituelle. Tout ce qui éteint notre vie spirituelle vient du monde, et doit être rejeté complètement devant le Seigneur.
D. Tout ce qui obscurcit notre témoignage chrétien
Il nous faut mentionner encore une chose : notre relation avec les autres personnes. Toutes sortes de fonctions sociales, communications, ou activités qui nous entraînent à cacher notre lampe sous le boisseau viennent du monde. De nombreuses relations amicales ou sociales, des fonctions et contacts avec les personnes mondaines nous forcent à mettre notre lampe sous le boisseau. Dans ces circonstances, nous ne pouvons vraiment pas déclarer que nous sommes chrétiens. Quand les autres engagent certaines conversations, vous devez être courtois, vous devez les écouter et rire avec eux. Vous vous sentez éteints à l'intérieur, mais vous devez garder le sourire. À l'intérieur, vous sentez que vous êtes dans le monde, et pourtant à l'extérieur, vous devez faire semblant. À l'intérieur, vous savez que c'est le péché, et pourtant, à l'extérieur, vous ne pouvez pas dire que c'est mauvais. Vous ne devez pas rester dans un tel environnement social. De nombreux enfants de Dieu sont progressivement aspirés dans le monde par manque de discernement vis-à-vis d'activités et de contacts sociaux.
Tout nouveau chrétien doit savoir où il se positionne dès le début. Il doit faire un choix. Nous ne cherchons pas intentionnellement à être antisociaux. Nous ne sommes pas Jean-Baptiste qui ne mangeait ni ne buvait. Nous suivons le Seigneur qui mangeait et qui buvait. Mais, lorsque nous rencontrons d'autres personnes, nous devons garder notre position. Personne ne doit avoir le droit de critiquer notre position chrétienne. Les gens doivent la respecter. Lorsque je prends position en tant que chrétien, je dois garder ma position, même si d'autres me critiquent.
Si nous voulons réellement prendre le chemin de la séparation avec le monde, nous devons faire attention à ce que nous disons. Nous devons aussi montrer notre position chrétienne, chaque fois que nous sommes en compagnie d'autres personnes. Si nous ne pouvons pas maintenir notre position en tant que chrétiens, il vaut mieux nous détourner de l'endroit où nous sommes.
Ce verset nous dit que nous ne devons pas marcher selon le conseil des méchants, ni nous asseoir en compagnie des moqueurs. Si nous marchons sur la voie des pécheurs, tôt ou tard, nous terminerons à leur place. Si nous nous asseyons en compagnie des moqueurs, nous deviendrons tôt ou tard des moqueurs. Le péché et la moquerie sont contagieux. Nous devons apprendre à fuir ces choses comme la peste !
E. Les choses désapprouvées par les croyants faibles dans la foi
Une autre catégorie de choses qui constituent le monde est composée de ce qui fait trébucher une conscience faible. Les enfants de Dieu doivent apprendre à s'en détourner. La discussion précédente concernait les choses que le monde considère comme impropres. Ici, nous parlons des choses que les jeunes chrétiens considèrent comme impropres. Si un païen pense que nous ne devrions pas faire certaines choses, nous perdons notre témoignage si nous les faisons. De la même manière, nous devrions éviter les choses que les chrétiens désapprouvent, même si ceux qui les désapprouvent sont les plus jeunes et les plus faibles dans la foi. C'est là le commandement biblique. Ce ne sont pas les mots du chrétien fort, mais ceux du chrétien faible qui déterminent ce que nous devrions faire ou ne pas faire. Ce qu'ils disent n'est peut-être pas correct, ce qu'ils considèrent comme interdit n'est peut-être pas mauvais en réalité. Mais nous ne devrions pas les faire tomber, parce que leur conscience est faible. Peut-être pensent-ils que nous sommes sur un mauvais chemin. Si nous prenons un tel chemin, nous les ferons tomber. Paul a dit :
Toutes choses sont permises, mais d'autres peuvent considérer que ces choses sont une forme du monde. C'est pourquoi, nous ne devrions pas les faire par égard pour eux.
Paul a parlé de l'exemple de la viande. Il a dit que si le fait de manger de la viande risquait de faire tomber un frère, il ne mangerait jamais de viande. Ce n'est pas facile. Qui peut s'abstenir de viande pour toujours ? Les paroles de Paul ne suggèrent pas que nous ne devrions pas manger de viande. Dans 1 Timothée, il a dit clairement qu'il n'était pas bon de s'abstenir de viande. Cependant, il nous a montré qu'il était prêt à porter son attention envers ses frères jusqu'à l'extrême. Cela ne lui faisait rien de manger de la viande ou non. Il pouvait savoir clairement ce qu'il faisait, mais ceux qui le suivaient ne voyaient peut-être pas. Nous savons peut-être où nous devons nous arrêter, mais ceux qui nous suivent ne le savent peut-être pas. Qu'arriverait-il s'ils faisaient un pas de plus ? Il n'y a rien de mal à manger de la viande, mais après un peu de temps, ceux qui nous suivent iront peut-être au temple pour manger les sacrifices, et alors peut-être adoreront-ils aussi les idoles. Beaucoup de choses semblent ne pas être directement reliées au monde, nous devrions cependant faire attention à leur contact, parce que d'autres peuvent les considérer comme une forme du monde.
III. SORTIR DU MILIEU D'EUX POUR ÊTRE ACCUEILLI PAR LE SEIGNEUR TOUT-PUISSANT
Nous lisons :
Dans le Nouveau Testament, les mots Seigneur Tout-Puissant sont utilisés pour la première fois dans 2 Corinthiens 6. Seigneur Tout-Puissant se dit « Elshadaï » en hébreu. « El » veut dire Dieu, « sha » veut dire le sein de la mère ou le lait, et « shadaï » veut dire quelque chose qui a du lait. En hébreu, « shadaï » veut dire « qui suffit entièrement ». Le lait de la mère est tout ce dont un enfant a besoin. Les seins de la mère contiennent le lait ; tout ce qui est nécessaire est dans les seins. La racine du mot « shadaï », c'est « le sein de la mère ». Cela signifie qu'en Dieu, nous avons tout.
Il est dit que, si nous sortons du milieu d'eux, et que nous ne touchions pas ce qui est impur, Dieu nous accueillera et sera un Père pour nous. Nous serons des fils et des filles pour Lui, dit le Seigneur qui suffit entièrement. Nous pouvons remarquer que ces mots n'ont pas été prononcés à la légère. Le Seigneur a dit : « À cause de Moi, vous avez laissé beaucoup de choses. Vous êtes sortis d'eux, et vous vous en êtes séparés. Vous avez quitté vos relations avec eux, et vous ne touchez plus à leurs choses impures. Vos deux mains sont vides, et il ne reste rien en vous. Maintenant que vous avez fait cela, Je vous accueille. »
Souvenez-vous bien que celui qui se sent accueilli par le Seigneur est séparé du monde. Beaucoup de personnes ne sentent pas l'excellence du Seigneur quand elles viennent à Lui, parce qu'elles n'ont pas considéré toutes choses comme de la boue. Ceux qui n'ont pas considéré toutes les choses de la terre comme de la boue, considèrent certainement les choses de la terre comme précieuses. Ces personnes ne savent pas ce que veut dire être accueilli par Dieu ; elles ne savent pas ce que signifie que Dieu est leur Père et qu'elles sont les enfants de Dieu. Elles ne savent pas que Celui qui a dit ces paroles est le Seigneur qui suffit entièrement. Voyez-vous la signification toute particulière du mot «shadaï » ? Les mots Seigneur Tout-Puissant sont utilisés ici; en effet, quand une personne a tout rejeté, elle a besoin de Dieu comme le Shadaï, elle a besoin d'un Père qui suffit à tous ses besoins.
Ce verset nous dit que, si notre père et notre mère nous abandonnent, l'Éternel nous recueillera. En d'autres termes, Il devient notre Père.
Ce verset dit que, quand notre chair et notre coeur se consumeraient, Dieu serait toujours le rocher de notre coeur et notre portion. Ici, réside la douceur de notre expérience. Il doit y avoir une perte d'un côté, avant qu'il n'y ait un gain de l'autre. L'aveugle a rencontré le Seigneur, seulement après avoir été chassé de la synagogue :
Si nous restons dans la synagogue, nous ne rencontrerons jamais le Seigneur. Mais, quand nous en sommes chassés, nous voyons immédiatement la bénédiction du Seigneur sur nous. En tant que jeunes croyants, nous devons sortir du monde. C'est seulement alors que nous goûterons la douceur du Seigneur. Si nous rejetons une chose d'une part, nous goûtons la bonté du Seigneur d'autre part.