* JESUS REVIENT *

La Parole a été faite chair : un vrai bébé humain. Et cela, sans cesser d’être Dieu ; elle n’était pas moins Dieu qu’auparavant ; mais elle avait commencé à être homme. Jésus n’était pas Dieu moins quelques attributs de sa divinité, mais Dieu plus tout ce qu’il s’était approprié en revêtant l’humanité. Celui qui avait créé l’homme « apprenait » désormais ce que signifiait le fait d’être un homme. Celui qui avait créé l’ange devenu démon pouvait, que dis-je, allait désormais connaître lui-même la tentation. Sans cette lutte, en effet, qu’il eut à soutenir contre le démon, son humanité n’eût pas été parfaite. Voilà en tout cas ce qui dut être pour l’auteur de l’épître aux Hébreux, une grande source de réconfort ; car contemplant le Christ dans la gloire, il écrivit : « En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères… car, ayant été tenté lui-même dans ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés. » (Hébreux 2.17-18) « Car nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce afin d'obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins. » (Hébreux 4.15-16)

Le mystère de l’incarnation est insondable. Incapables de l’expliquer, nous ne pouvons que le formuler ; et peut-être n’a-t-il jamais mieux été formulé que dans le Symbole d’Athanase : « Notre Seigneur Jésus-Christ, le Fils de Dieu, est Dieu et homme… et, bien qu’il soit Dieu et homme, il n’est pourtant pas double mais Christ unique ; unique, non pas par la transformation de la Divinité en humanité, mais par l’insertion dans la Divinité de l’humanité. » Notre intelligence ne saurait aller plus loin. Et nous dirons, avec Charles Wesley, que ce que nous voyons dans la crèche, c’est

Notre Dieu limité pour un temps, Fait homme, inexplicablement.

Inexplicablement – il serait sage de nous en souvenir afin d’éviter toute spéculation et d’adorer, heureux.