Sur la montagne, le Seigneur est transfiguré. Il apparaît dans sa gloire de Fils de Dieu et parle avec Moïse et Élie qui représentent la Loi et les prophètes.

Pierre, surpris de l’apparition de ces deux grands hommes de l’Ancien Testament, met Jésus sur le même plan qu’eux en proposant de faire trois tentes. Pourtant, très peu de temps auparavant, il a fait la belle confession: Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant (Mt 16:16). C’est alors que la voix du Père se fait entendre: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir; écoutez-le (Mt 17:5). Cette voix est telle que les disciples tombent le visage contre terre, saisis d’une très grande peur.

Non seulement le Père ne veut pas qu’on confonde son Fils avec des hommes, même les plus honorables, mais encore il désigne son Envoyé comme celui qu’il convient maintenant d’écouter, lui seul.

La Loi et les prophètes ont fait leur temps et accompli leur mission: ils ont démontré que, sur la base de l’obéissance à des lois, les hommes sont incapables de se tenir dans la présence de Dieu. Désormais, Jésus apparaît au milieu des hommes comme la Parole manifestée en chair, pleine de grâce et de vérité (Jn 1:14).

Cela signifie que Dieu ne demande plus que les hommes gagnent leur salut en respectant la Loi. C’est lui qui, par le don de son Fils bien-aimé, ouvre à tout croyant le chemin de sa présence. Plus question de «faire quelque chose pour être sauvé», comme la loi de Moïse et les prophètes le prescrivaient.

Maintenant, Jésus seul est le chemin du salut et c’est par la foi en lui que Dieu nous sauve, par sa grâce (Eph 2:8). C’est parce que nous sommes sauvés et que nous avons reçu la vie divine et le Saint Esprit, que nous pouvons vivre à la gloire du Seigneur et marcher dans les bonnes œuvres que Dieu place devant nous (v. 10).