Jésus dit aux disciples (v. 27) que quelques-uns d’entre eux (Pierre, Jean et Jacques) ne mourront pas avant d’avoir vu le royaume de Dieu. C’est leur annoncer, huit jours à l’avance, qu’ils seront témoins de sa transfiguration. Or cette scène doit avoir lieu sur une montagne, à l’écart du monde qui rejette Jésus (v. 22) et où Satan est à l’œuvre (v. 39).

Il leur faut donc monter jusqu’au sommet. Là, Pierre et ses compagnons, fatigués, s’endorment pendant que Jésus prie. Alors s’opère sa transfiguration; puis Moïse et Élie apparaissent.

Cette scène est une figure du royaume de Dieu en gloire; Moïse et Élie représentent les croyants qui, à l’établissement du royaume, sont déjà en présence du Seigneur, tandis que Pierre et ses compagnons figurent les croyants vivant alors sur la terre.

Les disciples se réveillent et sont témoins de la scène. Mais Pierre ne saisit pas la signification de ce moment extraordinaire. Il est toutefois conscient de vivre une expérience exceptionnelle qu’il serait agréable de prolonger. Il propose la construction de trois tentes, l’une pour le Seigneur et les deux autres pour Moïse et Élie.

Aucune réponse, ni sous forme de refus, ni sous forme de reproche, n’est donnée à Pierre, mais aussitôt la nuée, signe visible de la présence glorieuse de Dieu, couvre la scène. Il est saisi de peur et la voix de Dieu retentit alors pour proclamer que Jésus est son Fils bien-aimé, qui doit être écouté. Son sacrifice prochain délivrera le croyant du péché et de la mort éternelle.

La gloire de cette scène, son contenu prophétique, la présence et la voix de Dieu prouvent combien la proposition de Pierre est déplacée (v. 33) et pourtant ne vient- elle pas d’un disciple qui aime Jésus? Aussi, ni ici, ni plus tard, Pierre n’encourt de reproches, mais la grâce immense du Seigneur produit son fruit: nul comme Pierre ne parlera de la transfiguration en termes aussi ardents (2Pi 1:16-18). Seule la grâce obtient de tels résultats!

à suivre lundi prochain