* JESUS REVIENT *

Tu te lèveras devant les cheveux blancs, et tu honoreras la personne du vieillard.

Lévitique 19.32

 

 

Je rêvais d’avoir les cheveux blancs. Les années ont passé. Je les ai vus devenir ‘poivre et sel’. Mais ils ne veulent pas en démordre ; ils ne veulent plus que devenir rares ! Est-ce parce que ce qui est rare est cher ?

En tous cas, si je rêvais de les avoir blancs pour me voir honoré, c’est raté ! Pas parce qu’ils ne sont encore que poivre et sel, mais parce que je ne vois plus guère personne honorer les vieillards. On ne leur cède même plus la place que s’ils sont munis d’une carte d’invalide.

J’exagère sans doute forcément. Je suis cependant inquiet, parce que Salomon liait l’appel au respect des cheveux blancs à Tu craindras ton Dieu qui vient tout de suite après ! Ce n’est sûrement pas sans raison. C’est la notion de respect envers tout ce qui était naguère encore respecté et honoré qui a disparu. Les parents, les profs, la femme, les forces de police, la patrie, les vieillards, la loi, la grammaire, l’orthographe ― et par là-même, la page imprimée ― … qui ou qu’est-ce qui est encore objet de considération, de respect ? Je suis ébahi de la manière dont est parfois accueillie une remarque pourtant faite avec égards et amour !

Le pourquoi me semble évident. C’est le respect de Dieu qui a disparu emportant avec lui tous les autres… à moins que ce soit tous les autres qui entraînent celui-là ?

Le moins que nous ayons à faire est de nous interroger : Que fais-je de cette exigence du Lévitique : tu honoreras… ? Ne suis-je pas devenu malotru, voire insolent… me croyant libre de traiter Dieu d’égal à égal, ou ― pire ― de l’avoir simplement ignoré ?