L’histoire profane fournit un cruel exemple de la vérité du proverbe de ce jour. Nicolas Fouquet, habile et efficace ministre des finances de Louis XIV, roi de France, s’est acquis une fortune prodigieuse dans l’exercice de ses fonctions… grâce à certaines irrégularités. Colbert, qui aspire à son poste, les dénonce au roi. Celui-ci hésite à inculper un ministre qui a rétabli les finances du royaume en les tirant de leur état catastrophique.

Mais voilà que Fouquet décide de donner une fête splendide en l’honneur du roi, dans le superbe château qu’il s’était fait construire. Le luxe inouï déployé à cette occasion agit comme un déclic sur Louis XIV: il le fait arrêter. Fouquet subit alors un retentissant procès de 3 ans. Il est condamné à la réclusion perpétuelle dans une forteresse où il mourra 16 ans plus tard. Que n’avait-il lu le proverbe cité aujourd’hui!

Le chrétien du 21e siècle n’a plus guère l’occasion d’être dans la situation de Fouquet. Est-il pour autant à l’abri de la vanité? Nous savons bien que non, d’autant plus que ce péché n’est pas l’exclusivité des gens fortunés. Outre les biens matériels, la santé, la force et la beauté physiques, l’intelligence, le savoir, l’éducation, l’habileté sous ses formes multiples… en bref, absolument tout ce dont l’être humain a été doué de Dieu et tout ce qu’il peut acquérir par ses capacités peuvent devenir un objet de vanité et, par conséquent, une occasion de tomber!

Ce constat est suffisamment effrayant pour que nous soyons sur nos gardes et cherchions remède dans la Parole. Que dit-elle? Qu’as-tu, que tu n’aies reçu? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l’avais pas reçu? (1Co 4:7). Rien donc, chez le chrétien, ne doit devenir un sujet de vanité. Jacques est catégorique: Toute gloriole pareille est mauvaise (Ja 4:16); en revanche, l’amour ne se vante pas (1Co 13:4). Enfin, la sagesse divine nous enseigne une prière toujours actuelle: Éloigne de moi la vanité (Pr 30:7).