Nous savons tous qu’un oubli peut avoir de graves conséquences. J’oublie de fermer un robinet d’eau en quittant mon domicile et voilà une inondation dommageable. Mon beau vélo a disparu car j’ai oublié de mettre le cadenas antivol. J’ai oublié de fermer la barrière et le bétail s’est échappé. J’ai oublié… Les conséquences d’un oubli peuvent même devenir dramatiques, et nous devons lutter contre l’oubli.

Mais l’oubli dans les choses de Dieu est encore plus grave. L’histoire du peuple d’Israël nous le montre solennellement. Dieu avait fait de grandes choses en le délivrant de l’esclavage de l’Égypte comme aussi de son jugement. Mais au terme des quarante ans du désert, Moïse doit dire déjà: Tu as oublié le Rocher qui t’a engendré et tu as mis en oubli le Dieu qui t’a enfanté (De 32:18).

Terrible oubli qui a des conséquences graves. Après la mer Rouge les Israélites chantèrent (la) louange de Dieu (Ps 106:12), mais plus aucun chant ne s’élève dans la traversée du désert. L’oubli ferme la bouche pour la louange, mais il conduit aux plaintes, et les plaintes mènent à tout un cortège de péchés: Ils furent remplis de convoitise (v. 14), ils furent jaloux (v. 16), ils firent un veau (d’or) en Horeb (v. 19), ils méprisèrent le pays désirable (v. 24), ils s’attachèrent à Baal-Péor (v. 28).

Asaph confirme tristement le verset cité en tête: Ils ont oublié ses actes et ses œuvres merveilleuses, qu’il leur avait fait voir (Ps 78,11). Quelle tristesse pour Dieu qui doit dire plus tard encore que son peuple l’a oublié (Os 2:13 8:14 13:6)!

De même que nous luttons chaque jour contre l’oubli dans les choses matérielles, luttons aussi contre un oubli plus grave, celui de Dieu et de tout ce qui le concerne. Ayons l’attitude du psalmiste: Je me souviens des jours d’autrefois, je pense à tous tes actes, je médite les œuvres de tes mains (Ps 143:5).

Nous verrons demain comment Dieu peut nous aider à ne pas oublier.