Le Seigneur adresse ces paroles aux apôtres, mais leur application, bien entendu, s’étend jusqu’à nos jours. C’est à nous chrétiens, aujourd’hui, que le Seigneur confie ce service de témoins, parce que nous sommes à lui et que nous le connaissons.

Dans les siècles passés, de nombreux missionnaires sont allés par le monde comme témoins de Jésus Christ. Ils ont rempli leur service de façon fructueuse. Ce zèle missionnaire anime encore beaucoup de chrétiens. Mais aujourd’hui, pour un chrétien, le champ missionnaire se situe avant tout dans son pays, car beaucoup de ses compatriotes sont indifférents au point de ne plus ressentir leur besoin d’un sauveur.

Le champ missionnaire concerne bien sûr le monde entier, mais prenons conscience qu’il commence dans nos villes et dans nos villages. Faudra-t-il qu’un serviteur de l’Évangile vienne dans notre pays nous dire: «Avant de courir loin de chez vous pour annoncer l’Évangile, voyez ce qui se passe chez vous où les valeurs apportées par l’Évangile sont balayées»?

Oui, l’action missionnaire commence dans notre famille, dans notre voisinage, dans notre région, là où nous sommes bien connus: Va dans ta maison, auprès des tiens, et raconte-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi, et comment il a usé de miséricorde à ton égard (Mr 5:19). Notre témoignage commence là où nous sommes, puis, si le Seigneur nous y appelle, notre action pourra s’étendre jusqu’au bout de la terre. C’est ce que dit le Seigneur: Vous serez mes témoins à Jérusalem et dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout de la terre (Ac 1:8).

Être témoin chez soi ne nécessite pas un gros investissement, ni un don particulier, mais demande de porter avec dignité le nom de Christ.