Nous connaissons tous le face-à-face entre le géant Goliath et le petit berger, David dans le récit biblique de 1 Samuel 17/4-58.

L’homme a toujours exprimé sa puissance par des réalisations gigantesques. Imaginer et construire de plus en plus grand est une caractéristique propre à l’humain. Cela nous conforte certainement dans notre désir de domination de tout notre environnement.

Un prestige sans limites est accordé à la grandeur ! Toujours plus grand, toujours plus haut, toujours plus impressionnant. Les rêves de grandeurs de l’homme semblent ne pas avoir de limites…

I. Plus de limites ? 

Le géant des airs, l’Airbus A380 ne sera plus construit 15 ans à peine après sa commercialisation. C’est une durée de vie très courte pour un tel avion. Il va terminer sa carrière en étant de moins en moins utilisé par les compagnies aériennes qui l’ont commandé.

En comparaison, le Boeing 747 vole depuis plus de 50 ans, mais sa fin est aussi programmée !

Bien sûr, les raisons de l’échec commercial du A380 sont avant tout économiques : trop cher, trop grand, trop gourmand en kérosène, pas assez rentable… et Airbus avait annoncé le 14 février 2019 la fin de la production de l’A380 pour 2021

La réalité est que le géant des airs a été victime de la crise sanitaire. La pandémie mondiale a accéléré la fin du géant !

L’infiniment petit a terrassé le plus grand avion* de ligne jamais imaginé, industrialisé et utilisé par l’homme.

II. Ce que nous ne voyons pas a bien plus d’importance que ce que nous croyons. 

Les virus ont une taille qui les situe tout en bas de l’échelle des dimensions. En moyenne, la taille d’un virus n’est qu’un millième de celle d’une bactérie, ce sont les plus petits micro-organismes.

Le virus n’est pas visible au microscope optique, même le plus puissant qui soit, qui peut pourtant donner une image agrandie (1000 à 3000 fois) de bactéries ou de levures. Il faut faire appel au microscope électronique qui peut agrandir une centaine de milliers de fois.

Si l’on prend pour ÉCHELLE de référence, UN MICRON soit un millionième de mètre : 

  • Une cellule humaine ordinaire a un diamètre de dix microns. Elle est donc pratiquement invisible sans microscope.
  • Un globule rouge a un diamètre de 7 microns
  • Une bactérie typique, celle par exemple en forme de bâtonnet, a une longueur d’environ deux microns
  • Les petites bactéries sphériques ont un diamètre à peine supérieur à 4/10 de microns
  • Le virus de la fièvre jaune a un diamètre de 2/100 de microns

Ainsi, ce micro-organisme terrorise la population mondiale depuis maintenant plus de 9 mois !

Invisible, mais tellement présent, il nous oblige à repenser nos modes de vie, nos façons de travailler, de nous divertir, de vivre tout simplement.

Il nous rappelle avec force que l’homme n’est pas le maître absolu ici-bas. Il nous confronte à nos limites et nous démontre que le petit peu très bien triompher du grand.

III. C’est aussi une formidable leçon spirituelle ! 

La puissance, la force, les démonstrations de grandeurs de l’homme ne lui donnent pas un pouvoir absolu. Ce désir de domination s’inscrit parfaitement dans la condition spirituelle de l’homme. Séparé de Dieu, car l’ayant rejeté, l’homme a voulu son « indépendance », son « autonomie », c’est-à-dire le fait de fixer ses propres lois et règles. Il a ainsi cherché à être égal à Dieu tout en se passant de Dieu.

Comme le virus que nous ne voyons pas, mais dont nous constatons les ravages, le péché agit de même. Invisible, mais bien actif… Ses ravages sont manifestes.

IV. La solution de Dieu qui déplaît à l’homme 

Nous aimons les « super héros » !  Nous en fabriquons à loisir… Si Dieu devait venir à notre aide, il enverrait un « super héros », c’est comme cela que nous envisageons les choses.

Dieu agit autrement, et il l’a prouvé en la personne de Jésus-Christ. Qu’y a-t-il de plus faible qu’un nouveau-né humain ? De tous les mammifères, nous naissons totalement incapables de subsister quelques heures tout seuls…

Quelle humiliation lorsque nous voyons le nouveau-né Gnou naître dans les plaines d’Afrique et aussitôt se lever, marcher puis courir après sa mère ! Le petit de l’homme ne soutient pas la comparaison.

L’évangile nous démontre que la puissance de Dieu s’exerce par la faiblesse. Aux antipodes des désirs de puissances de l’homme, Dieu nous sauve en s’abaissant, en s’humiliant, en devenant semblable à nous dans toute notre faiblesse.

Pour beaucoup, Jésus-Christ est le type même du perdant et de l’échec. N’est-il pas mort sur une croix crucifié entre deux brigands ?

V. La foi, croire sans voir

Jésus-Christ crucifié, mort, mis au tombeau et ressuscité. Il a connu le pire pour nous offrir le meilleur. Il a connu la mort pour nous donner la vie éternelle. Il a emmené l’humain au-delà de toutes limites.

Croire sans voir, c’est le propre de la foi :

« 1 Or la foi, c’est la ferme assurance des choses qu’on espère, la démonstration de celles qu’on ne voit pas. 2 C’est à cause d’elle que les anciens ont reçu un témoignage favorable. 3 Par la foi, nous comprenons que l’univers a été formé par la parole de Dieu, de sorte que le monde visible n’a pas été fait à partir des choses visibles. » Hébreux 11/1-3.

La foi nous donne accès à la vraie puissance : celle de la vie sur la mort, celle de l’amour sur la haine, celle de la sainteté sur le péché.

Pour terminer, si vous avez des « géants » à terrasser, regardez avec foi vers celui qui a terrassé la mort, le pire de nos ennemis : Jésus-Christ vivant et prêt à venir en aide à quiconque croit en lui.