Sonder les Écritures
Nombres 18.29
Lorsque j’étais institutrice, mes élèves m’apportaient souvent des cadeaux. Un jour, un peu avant Pâques, l’un d’entre eux est solennellement venu m’offrir le lapin en chocolat qu’il venait de recevoir au déjeuner de la cantine. Bien que touchée par son geste généreux, je n’étais pas très enthousiaste. Il faut dire que je n’aime pas le chocolat au lait, que les confiseries des cantines sont rarement bonnes, et que par-dessus le marché, à force d’être transporté, le pauvre lapin était tout cassé et à moitié fondu…
Je lui ai alors répondu : "Merci beaucoup, c’est vraiment très gentil, mais garde-le pour toi ! Je ne voudrais pas t’en priver." Le donateur a alors répliqué avec une sincérité qui caractérise les enfants : "Oooh non, merci ! J’aurais bien trop peur d’être malade !"
Cette anecdote, innocente et amusante chez un enfant, m’a donné à réfléchir. Soyons honnêtes. Est-ce que parfois, nous aussi, nous n’agissons pas comme ce petit garçon, avec Dieu ?
Combien de fois lui avons-nous offert ce dont nous n’avons que faire, ce qui est sans importance pour nous, notre superflu ? Ou pire : ce qui est sans valeur, abîmé, sans tenir compte du fait que cela lui déplaît ?
Si Dieu vous demande de lui offrir ce que vous avez de meilleur, ce n’est pas qu’il soit mégalomane, égocentré ou qu’il ait un quelconque besoin. Non. S’il vous donne cet ordre, c’est pour deux raisons.
La première, c’est que tout ce que vous possédez vient de lui. Il vous a d’abord aimé(e) et donné le meilleur : son fils Jésus-Christ. Le verset 29 du livre des Nombres, chapitre 18, n’est envisageable que parce qu’il arrive après le 12, dans lequel Dieu affirme : "Je te donne les premiers produits de la terre (…) : tout ce qu’il y a de meilleur."
En second, Dieu vous fait une promesse extraordinaire, celle de vous bénir bien davantage si vous êtes généreux(se). Luc 6.38 dit : "Donnez et Dieu vous donnera. On versera beaucoup de grains dans la poche de votre vêtement. Les grains seront bien secoués, serrés, ils déborderont ! En effet, Dieu vous donnera comme vous donnez aux autres."
La valeur de votre don est directement reliée au niveau de votre amour. L’écrivain Robert Louis Stevenson a déclaré fort justement : "On peut donner sans aimer mais on ne peut pas aimer sans donner."
Voulez-vous son meilleur ? Oui ? Alors, donnez-lui votre meilleur !
