Le lendemain de la crucifixion de Jésus, les principaux sacrificateurs et les pharisiens, si scrupuleux dans l’observation du sabbat, n’hésitent pas à le profaner. Ils se rendent ensemble chez Pilate pour lui présenter une nouvelle demande. Ils prétendent se souvenir tout à coup d’une parole du Seigneur (que ses propres disciples ont oublié!): Après trois jours, je ressuscite.

Redoutant la proclamation de la résurrection du Seigneur, ils imaginent une intrigue: Les disciples vont s’emparer du corps de Jésus. Donc, il faut faire garder la tombe. Pilate autorise la protection du site, mais il devine un piège. Il leur dit: Vous avez une garde, mais il rejette toute responsabilité sur les chefs juifs si le corps disparaît: Allez prendre les mesures de sûreté comme vous l’entendez.

On appose des sceaux sur la pierre, les gardes veillent. (Inutile, par exemple, d’imaginer qu’un tunnel puisse être creusé pour dérober le corps du Seigneur à leur insu: la tombe était taillée dans le roc!) Toutes ces précautions, prises pour prévenir l’événement redouté, ne serviront qu’à démontrer de façon plus éclatante la réalité de la résurrection. Le troisième jour, Jésus ressuscite. Les gardiens se mettent à trembler de peur et tombent comme morts. Les femmes, venues voir le tombeau, courent annoncer la nouvelle de la résurrection du Seigneur aux disciples. Elles sont encore en chemin que des hommes de la garde viennent rapporter aux principaux sacrificateurs ce qui est arrivé. Ils sont les premiers au monde à annoncer l’événement! Pour étouffer la vérité, les chefs leur donnent de l’argent en ajoutant: Dites: Ses disciples sont venus de nuit et l’ont dérobé pendant que nous dormions. Absurde! Comment savoir ce qui se passe en dormant?

Ainsi les ennemis de Christ n’ont fait autre chose que de nous assurer de l’accomplissement de ce qu’ils craignaient, de fournir des preuves incontestables à la réalité de la résurrection. Dieu a changé leur sagesse en folie. Il a permis que leur sagesse serve son propre dessein et détruise le leur.