Le livre de Ruth nous apprend comment la grâce de Dieu s’est déployée envers une Moabite. Selon la Loi, Ruth n’aurait jamais dû entrer dans le peuple d’Israël. Mais la grâce de Dieu passe par-dessus la muraille de la loi de Moïse (Ge 49:22). Par sa mort, le Seigneur a fait plus encore, puisqu’il a démoli le mur mitoyen de clôture qui séparait les Juifs des non-Juifs (Eph 2:14,15).

La fin du livre de Ruth nous fait comprendre, par une image, que la Loi et la grâce ne peuvent pas cohabiter. Le N.T. l’affirme explicitement.

Le parent de Naomi qui avait, avant Boaz, le droit de rachat sur l’héritage d’Élimélec, son mari décédé, est une personne sous la Loi. Il veut bien racheter l’héritage, c’est-à-dire la terre. C’est son intérêt à lui d’augmenter son domaine agricole. Mais quand il s’agit de prendre en charge aussi Ruth, il trouve des raisons pour ne pas la prendre pour femme. Car il ne veut pas lui accorder une descendance à qui reviendrait ensuite l’héritage. Quelqu’un qui suit la Loi ne s’intéresse pas aux autres. Ainsi, les pharisiens ont accusé le Seigneur de guérir le jour du sabbat: à leurs yeux, il transgresse la Loi. Mais, pour lui, les personnes sont plus importantes que la Loi.

Boaz aime Ruth. Il s’intéresse à elle plus qu’à l’héritage. Même s’il doit payer pour acquérir les biens d’Élimélec, peu importe, il veut le bonheur de Ruth. Il est ainsi une image du Seigneur qui se compare à un marchand: il a trouvé une perle de très grand prix, il vend tout ce qu’il a pour l’acquérir (Mt 13:48).

Alors, si les personnes sont importantes pour le Seigneur, elles doivent l’être également pour nous!