Paul est monté à Jérusalem; pourtant il a été averti plusieurs fois de ne pas s’y rendre. Mais il a un tel amour pour l’Évangile et pour son peuple qu’il n’a pas tenu compte des avertissements.

Le voilà maintenant en prison. Ses adversaires veulent sa mort. Au tribunal, Paul met la discorde dans leurs rangs, et il doit être enlevé du milieu des Juifs par la troupe romaine pour ne pas être tué.

En prison, Paul pouvait se poser beaucoup de questions: «Ai-je bien fait de monter à Jérusalem? Ai-je bien fait de me soumettre aux rites juifs, moi qui prêche le salut par la foi, par la grâce? Ai-je bien fait de dire que je suis un Romain pour éviter de souffrir le supplice? Ai-je bien fait de jeter la dispute au milieu de mes accusateurs?» Et peut-être d’autres questions semblables. Nous nous posons beaucoup d’interrogations, quand les circonstances sont contre nous.

Le Seigneur ne veut pas que son serviteur se laisse écraser ni culpabiliser par de telles pensées. Bien au contraire, il le libère de toute crainte en lui disant qu’il a apprécié son témoignage, rendu à Jérusalem. Il l’encourage aussi et lui annonce qu’il accomplira son souhait de rendre témoignage à Rome aussi. Oui, il ira à Rome, capitale de l’Empire, pour y être un ambassadeur, lié de chaînes, mais libre de présenter Jésus à tous.

Quel paradoxe! Un homme lié de chaînes proclame que Jésus apporte la liberté à tous, à un esclave comme Onésime, à un empereur comme Néron!

En effet, Jésus Christ apporte la liberté à ceux qui sont asservis au péché, à ceux qui sont enchaînés par leur culpabilité à l’égard de Dieu ou d’eux-mêmes, à ceux qui sont prisonniers de leurs passions ou de leurs idoles, à ceux qui sont esclaves de commandements humains.

C’est emprisonné à Césarée, puis à Rome, que Paul proclamera, de vive voix et aussi par ses lettres, que Jésus Christ offre la liberté à tous ceux qui mettent leur confiance en lui.