Quelques-uns d’entre nous, croyants, ont certainement fait cette expérience:

Pendant de longues années, nous avons visité une personne âgée, nous lui avons téléphoné souvent. C’était une mère ou un père, une grand-mère ou un grand-père, un ami ou une amie…

Et puis un jour tout s’est arrêté brusquement. La personne est décédée. C’est la rupture; une page qui se tourne, un grand vide. Si nous frappons à sa porte, plus personne ne répond. C’est le silence d’une maison vide. Si nous composons son numéro de téléphone tellement connu, pas de réponse non plus. C’est une expérience poignante.

Nous réalisons là l’aspect éphémère de notre vie terrestre et sa fragilité, comme aussi la fuite du temps. Il est tout à fait normal que, dans ces circonstances, nos larmes coulent. Car des liens d’affection se sont brisés et il faut du temps pour que nous fassions notre deuil.

Toutefois, nous ne devons pas toujours regarder du côté de la maison vide ou du cimetière. Il nous faut reprendre la route, la route de la foi en un Dieu plus puissant que la mort, le Dieu de la résurrection. Nous croyons en celui qui a ressuscité d’entre les morts Jésus notre Seigneur (Ro 4:24). Alors notre foi se redresse, plus forte qu’avant.

Nous acceptons les maisons définitivement silencieuses, les numéros de téléphone qui ne répondent plus, les séparations, en un mot la fragilité de notre vie. Cependant nous savons que Dieu nous a préparé une maison qui n’est pas faite de main, éternelle, dans les cieux, la maison de mon Père a dit Jésus (Jn 14:2). Bientôt nous y serons tous ensemble avec lui.

Consolons-nous donc l’un l’autre par cette espérance (1Th 4:13,18) et regardons avec foi résolument en avant.