Le maître de la vigne a besoin d’ouvriers pour vendanger. Dès le début de la journée, il va sur la place publique pour en chercher. Les conditions de rémunération sont négociées et fixées: un denier (le salaire d’une journée).

Nous pouvons voir dans ces premiers ouvriers les Juifs qui étaient sous la Loi qui leur imposait: Fais ceci et tu seras béni. C’était la loi du donnant donnant: Tu me sers fidèlement et, en conséquence, je te bénirai. Comme les hommes sont incapables d’accomplir la Loi, celle-ci, en quelque sorte, se retourne contre eux: elle ne fait que mettre en évidence leur méchanceté.

Par contre, les ouvriers de la onzième heure font penser aux chrétiens. Le Seigneur les engage tous à travailler pour lui sans leur fixer de salaire. Ils font confiance à celui qui les a embauchés, car il leur a dit: «Je serai juste envers vous». Quelle sera la récompense de chacun? Dieu seul le sait. Nous travaillons, non pour une récompense, mais pour plaire au Seigneur. Cela n’empêchait pas l’apôtre Paul d’accorder du prix à la récompense à venir (2Ti 4:8).

Attention! Il y a des services pour le Seigneur qui peuvent être gratifiants pour l’être humain. La considération des autres croyants, n’est-elle pas «un salaire»? Si nous servons pour l’obtenir, nous avons déjà notre récompense et perdons celle de Dieu (Mt 6:1,2).

Les chrétiens savent que tout ce qu’ils possèdent vient de Dieu, y compris la capacité de le servir. Le Seigneur les appelle tous à entrer dans sa vigne, chacun à sa place, même la plus humble, et à désirer ardemment des dons de grâce pour lui être utiles.