Eph 4:1

Paul est prisonnier à Rome. Loin des croyants d’Éphèse, il prie pour eux: il demande au Père de les fortifier intérieurement afin qu’ils soient enracinés et fondés dans l’amour et remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu (Eph 3:14-21).

Paul ne pourrait-il pas demander que cette puissance extraordinaire qu’il vient d’invoquer s’exerce en sa faveur, pour le libérer de ses circonstances éprouvantes en prison? Les priorités de l’apôtre ne sont pas centrées sur lui. Son premier sujet de préoccupation a trait à la dimension verticale de la vie chrétienne: la croissance spirituelle de l’âme devant Dieu, celle de ses destinataires comme la sienne (fin du chapitre 3). Sa seconde préoccupation concerne la dimension horizontale de la vie chrétienne: l’entente dans les relations fraternelles, le développement et le fonctionnement harmonieux du corps de Christ (comme le montre la suite du chapitre 4).

Entre les deux, en passant, il se contente de rappeler qu’il est prisonnier dans le Seigneur. La prison lui pèse certainement, mais il accepte ses circonstances parce qu’elles sont permises par le Seigneur. Il peut même dire qu’il est, avant tout, le prisonnier du Christ Jésus (3. 1), et non de l’empereur. C’est pourquoi, remettant au Seigneur sa situation personnelle, il a l’esprit libre pour penser à d’autres besoins.

Et si nous examinions honnêtement nos préoccupations et le contenu de nos prières? Nos priorités ne sont-elles pas différentes de celles de Paul? Trop souvent, nous nous limitons à des demandes relatives à nos circonstances. Certes, de telles requêtes sont légitimes et encouragées par la Bible, mais la priorité devrait être différente. Alors, retenons l’ordre des préoccupations de ce prisonnier: d’abord la relation avec Dieu, puis les relations entre croyants, enfin les circonstances personnelles.