Je me suis usée à la tâche ; le "joug" sur moi n’était pas léger, car je portais ce que je n’étais pas supposée porter. Je voulais tout contrôler. En quelque sorte, j’avais tendance à prendre la place de Dieu en particulier avec mes enfants. Je cherchais à pourvoir à tous leurs besoins, répondre à toutes leurs prières, leur montrer le chemin qu’ils devaient suivre, les délivrer de toutes mauvaises passes…
Les aléas de la vie m’ont forcée à "lâcher prise" et à m’abandonner en Dieu. Un jour, il m’a dit : "Ça suffit ; « Hands off » ; Ne touche plus à rien ! Laisse-moi faire !"
Nous venions de vivre un tremblement de terre ; remplie d’anxiété, je ne pouvais fermer les yeux la nuit, cherchant à "veiller" sur ma progéniture. Alors j’ai proclamé : "Ton gardien ne dormira pas… L’Éternel est à ton côté comme une ombre qui te protège." (Psaume 121.3-5)
Quand mon fils Timothée a plongé dans la drogue, je me suis débattue comme une lionne jusqu’à l’effondrement émotionnel. Ce "géant" était trop grand pour moi. Alors j’ai demandé à Dieu de prendre le "relais éducatif" de notre fils : "Occupe-toi de cette vigne ! Viens protéger ce que tu as planté toi-même, ce rejeton que tu as fait grandir pour toi !" (Psaume 80.15-16). Il l’a fait magnifiquement.
Un jour, ma fille Laetitia, adolescente, a manifesté son désir d’assister à une convention missionnaire en Côte d’Ivoire, j’ai voulu de toutes mes forces lui payer ce voyage, voyant en elle une graine de missionnaire. Mais la montagne était trop haute pour moi jusqu’à ce que je comprenne que si je voulais donner de bonnes choses à mes enfants, Dieu, lui, le désirait encore davantage. Nous avons dit à notre fille de s’adresser elle-même à son Père céleste. Il a pourvu. Cette expérience de foi a constitué une fondation solide pour son futur ministère.
Une prière pour aujourd’hui
Seigneur, je viens à toi, car je suis épuisé(e) à vouloir tout gérer par moi-même. Je ne veux plus essayer de prendre ta place. Merci pour ton repos.