Ces versets sont une introduction au chapitre 53 d’Esaïe qui nous parle du Messie, le parfait serviteur de Dieu. Ils annoncent l’effet que Jésus produira, d’une part sur ceux qui le verront durant son ministère et, d’autre part, sur les témoins de sa gloire durant son règne millénaire, quand tout œil le verra (Ap 1:7).

La plupart des hommes ont été stupéfaits de voir ce visage marqué, ce corps harassé de fatigue par les marches, les veilles… puis enfin crucifié. Non, pensent les hommes, cet homme-là ne pouvait pas être le Messie, il ne pouvait pas être un fils de David, encore moins le Fils de Dieu! Combien peu ont su distinguer, derrière les traits fatigués de Jésus, celui qui est plus beau que les fils des hommes (Ps 45:2). Combien peu ont su comprendre les paroles de grâce qui sortaient de sa bouche (Lu 4:22), discerner son regard rempli d’amour (Mr 10:21), mais aussi son autorité (Jn 7:46) et sa colère lorsque son Père était outragé (Mt 21:12).

Bientôt cependant, une stupeur plus vive encore rendra muets ceux qui le verront apparaître dans sa gloire. Ils seront comme frappés par le tonnerre (sens littéral du mot étonnement). Jésus, l’opprimé, l’affligé, celui pour lequel les hommes n’ont eu jadis aucune estime, rayonnera de toute la splendeur de sa beauté.

L’expression beaucoup ont été stupéfaits se réfère au passé, en particulier aux Juifs qui ont rejeté le Seigneur. En revanche, les nations et les rois, ce sont ceux qui ne sont pas directement responsables du rejet de l’Évangile et de Jésus, et seront présents à son avènement en gloire sur la terre. Et nous?

Nous sommes ceux qui, par la révélation de la Bible et l’action du Saint Esprit, l’aiment, sans l’avoir vu de leurs yeux. Croyant en lui sans le voir encore, nous sommes remplis d’une joie glorieuse qu’aucune parole ne saurait exprimer (1Pi 1:8).