Les prophètes et Moïse annonçaient que le Christ serait soumis aux souffrances (Ac 26:23). Par le psaume 69, nous apprenons les diverses souffrances que Jésus a endurées de la part de ceux qui le haïssaient, alors même qu’il subissait le châtiment de Dieu. Car Dieu soumet son Fils à la souffrance (Esa 53:10) et il permet que les hommes mettent la main sur lui.

Bien que Jésus soit reconnu innocent de tout crime par Pilate, les hommes ne connaissent plus aucune retenue. Ils le flagellent sans pitié, lui causent les blessures annoncées prophétiquement: J’ai donné mon dos à ceux qui frappaient, et mes joues à ceux qui arrachaient le poil (Esa 50:6); Des laboureurs ont labouré mon dos, ils y ont tracé leurs longs sillons (Ps 129:3). Les évangiles en donnent le détail: frappé au visage, fouetté, ses mains et ses pieds cloués sur la croix. Que de souffrances, que de douleurs représente chacune de ces blessures endurées dans le silence (Esa 53:7)!

Et cependant, aussi cruels et révoltants que soient ces outrages, aucune des blessures reçues de la part des hommes ne peut sauver quiconque. Seules les meurtrissures infligées par Dieu ont la puissance et la vertu nécessaires de guérir l’homme du péché et de le laver de ses péchés. C’est ce que l’apôtre Pierre enseigne: Christ a souffert pour vous… lui qui n’a pas commis de péché, et dans la bouche duquel il n’a pas été trouvé de fraude… a porté nos péchés en son corps sur le bois… par la meurtrissure de qui vous avez été guéris (1Pi 2:21-24; voir aussi Esa 53:5). C’est au cours des trois dernières longues heures du supplice de la croix que Jésus endure la malédiction (De 21:23), qu’il connaît l’abandon de Dieu (Mt 27:46), qu’il est fait péché pour nous (2Co 5:21). Il a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes (1Pi 3:18).

La part douloureuse de Jésus a été d’être blessé pour nos transgressions… meurtri pour nos iniquités; le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris (Esa 53:5).