* JESUS REVIENT *

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PAS COMME CEUX QUI N'ONT PAS D' ESPERANCE ( Charles NICOLAS, )

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L'ESPÉRANCE DE LA FOI

L'espérance est proche de la foi. Une différence existe cependant, puisque Paul écrit que trois réalités demeurent : la foi, l'espérance et l'amour. Comment distinguer l'espérance de la foi dans la vie de tous les jours ?

La foi se conjugue au présent. Elle reçoit de Dieu et vit maintenant ce qu'il y a à recevoir et à vivre avec Dieu maintenant. Dieu appelle Abraham, lui demande de quitter son pays et de se mettre en route vers un pays inconnu. Quand ? Maintenant. Abraham se lève et s'en va. C'est la foi. Jésus dit à Pierre : Laisse tes filets et suis-moi. Pierre laisse ses filets et suit Jésus. En Jean 10, Jésus parle de la foi quand il dit : Mes brebis écoutent ma voix et elles me suivent (v. 27). Les verbes sont au présent.

L'espérance, c'est la certitude des choses promises, encore à venir. Dieu dit à Abraham : Regarde les étoiles du ciel et compte-les si tu le peux. Telle sera ta postérité (Gn 15.5 ; cf. 21.17). Le verbe est au futur. Abraham a cent ans et sa femme est stérile... Abraham est mort sans voir sa postérité ; mais ces choses ont été devant lui comme un horizon certain.

L'ESPÉRANCE CONDITIONNE LA MANIÈRE DE VIVRE

Deux personnes marchent sous la pluie. Une d'elles ne sait pas où elle va ; l'autre le sait et c'est un endroit magnifique. Croyez-vous que ces deux personnes vont voyager de la même manière ? En un sens oui... Mais en réalité pas du tout ! Une des deux ne voit que le chemin (et peut-être ses rêves). L'autre voit déjà le pays promis, plein de lumière. Celle du Seigneur lui-même.

La Bible parle des hommes qui sont sans espérance et sans Dieu dans le monde (Eph 2.12). Quelle tristesse ! Cela concerne-t-il seulement l'au-delà ? Pas du tout. Cela concerne la manière de vivre de tous les jours. Si les morts ne ressuscitent pas, mangeons et buvons car demain nous mourrons" (1 Co 15.32). Ceux qui ont une espérance mangent et boivent également, mais pas de la même manière. Le présent est conditionné par l'espérance – ou par l'absence d'espérance, autant que par la foi. Le monde nous le montre tous les jours.

L'usage des biens matériels, le mariage, l'activité professionnelle, l'engagement citoyen... tout est conditionné par l'espérance qui nous habite – ou par l'absence d'espérance.

L'ESPÉRANCE PERMET LA PERSÉVÉRANCE

L'espérance semble être pour beaucoup une réalité abstraite. Rien n'est plus faux. L'espoir est abstrait ; pas l'espérance. Abraham quitta tout et partit car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur (Hé 11.10). L'espérance nourrit et fortifie la foi pour la marche.

Dans le désert du Sinaï, la foi permettait au peuple d'Israël de se diriger chaque jour avec la nuée et de recevoir chaque jour la manne comme nourriture sans avoir besoin de faire des provisions ; l'espérance permettait de garder dans le cœur le but du voyage, la terre promise, comme une certitude. Quand les Israélites ont perdu la vision de la terre promise, leur foi s'est affaiblie et au lieu de partir à la conquête, ils ont eu peur.

De même, il est dit que Jésus en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix et méprisé la honte (Hé 12.2). L'espérance de Jésus a fortifié sa foi, et sa foi a permis son obéissance au milieu des pires oppositions.

DANS LA DÉTRESSE, MAIS NON DANS LE DÉSESPOIR

Ayant une telle espérance, nous usons d'une grande assurance (2 Co 3.12. B.S). Notre assurance, reconnaissons-le, demeure tant que les choses vont bien. « Seigneur, fais que tout aille bien ! » Mais comment vivons-nous les contrariétés, les échecs, l'opposition ? Et comment vivrions-nous la persécution, sachant que celle-ci n'est pas exclue pour les chrétiens fidèles, y compris dans nos pays de tradition chrétienne ?

La foi permet une dynamique et une communion. Elle nous permet de marcher et d’œuvrer en recevant le secours de Dieu pas après pas. Mais quand tout ce qui survient semble contredire ce qu'on a attendu, ce qu'on a demandé ? Et devant la mort, que reste-t-il ? L'espoir peut s'effondrer, pas l'espérance.

Voilà un chrétien gravement malade. Que faire ? La foi s'attend à la puissance de Dieu qui guérit. Et si Dieu n'accorde pas la guérison ? Alors l'espérance attire les regards vers les biens incorruptibles que les voleurs ne peuvent dérober, que la rouille ne peut détruire. L'espérance attire les regards vers la résurrection qui donnera à ceux qui sont « en Christ » des corps incorruptibles !

Beaucoup de chrétiens cherchent à nourrir leur foi, mais ils négligent la dimension de l'espérance. Il est vrai que celle-ci est difficile à affirmer aujourd'hui, plus que la foi[1]. "Il faut vivre au présent", dit-on. Ce n'est pas faux. Mais si l'espérance manque, la foi risque de s'épuiser. Et l'amour aussi. C'est ce qui arrive souvent...

En réalité, même s'il a de la tristesse dans son cœur, la lumière qui brille à l'horizon éclaire le visage du croyant, même s'il ne s'en rend pas compte lui-même.

Charles NICOLAS,



18/03/2020
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