Serviteur de Dieu, authentique prophète, Jonas est très mécontent de la mission que Dieu lui confie. Égocentrique, il n’a ni compassion ni amour pour les autres.

Sa mission, en effet, consiste à prévenir, de la part de l’Éternel, les habitants de Ninive de la destruction toute proche qui guette leur ville. Si Dieu fait annoncer le jugement, c’est, bien sûr, pour que ceux qui sont ainsi informés se repentent.

Mais Jonas fuit sa mission. Probablement ne veut-il pas prendre de risques pour un peuple païen envers qui il n’a pas de compassion. Il redoute peut-être aussi que l’Éternel ne donne pas suite à sa menace, et craint pour sa réputation (Jon 4:2). Dans le bateau qui l’éloigne de Ninive, il dort au fond de la cale sans se préoccuper de la tempête qui met en danger la vie des marins. Sa conscience ne le met pas en souci pour ces idolâtres, alors qu’il sait être la cause de ce qui arrive.

Plus tard, contraint et forcé, il crie aux Ninivites que, dans quarante jours, leur ville sera renversée, puis attend que la destruction de la ville confirme son message. Pas question pour lui d’intercéder comme Abraham le fit pour Sodome, menacée, elle aussi, de destruction. Dieu, dans sa miséricorde, tient compte de la repentance du roi et de ses sujets et arrête le jugement annoncé. Au lieu de se réjouir, Jonas est furieux; aussi l’Éternel lui reproche-t-il son égoïsme et son absence de miséricorde et de grâce.

Chacun de nous a reçu un service de la part de Dieu. Apprécions la grâce qu’il nous accorde et accomplissons-le avec joie, comme pour le Seigneur (Col 3:23).

Peut-être rencontrerons-nous des difficultés de la part de ceux que nous sommes appelés à servir. C’était le cas de l’apôtre Paul qui se dépensait sans compter pour des Corinthiens qui mettaient en doute son ministère. Pourtant il avait assez d’amour pour leur affirmer qu’il continuerait son service à leur égard, même s’ils devaient moins l’aimer (2Co 12:15). Alors, suivons son exemple: servons par amour en mettant de côté tout souci de prestige personnel.

En 1436, on a retrouvé un manuscrit, écrit probablement entre les années 190 et 200 de l’ère chrétienne. On en connaît le destinataire, Diognète, mais pas l’auteur. Ce texte décrit le comportement de chrétiens de l’époque qui réalisaient que leur cité est réellement dans les cieux. En voici des extraits:

«Les chrétiens résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers. Ils s’acquittent de tous leurs devoirs de citoyens et supportent toutes les charges comme des étrangers. Toute terre leur est une patrie et toute patrie leur est une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants, mais ils n’abandonnent pas leurs nouveau-nés [comme les païens]. Ils partagent la même table, mais non la même couche. Ils passent leur vie sur la terre, mais sont citoyens du ciel. Ils obéissent aux lois établies, mais leur manière de vivre l’emporte en perfection sur les lois.

Ils aiment tous les hommes et tous les persécutent. On les méconnaît, on les condamne, on les tue et, par là, ils gagnent la vie. Ils sont pauvres et enrichissent un grand nombre. Ils manquent de tout et surabondent en toutes choses. On les méprise et, dans ce mépris, ils trouvent leur gloire. On les calomnie et ils sont justifiés. On les insulte et ils bénissent. On les outrage et ils honorent. Ils ne font que le bien et pourtant ils sont châtiés comme des scélérats. Châtiés, ils restent dans la joie comme s’ils naissaient à la vie. Les Juifs leur font la guerre comme à des étrangers; ils sont persécutés par les Grecs et ceux qui les détestent ne sauraient dire la cause de leur haine.

Immortelle, l’âme habite une tente mortelle; ainsi les chrétiens campent dans le corruptible, en attendant l’incorruptible céleste. L’âme devient meilleure en se fortifiant dans l’adversité. Persécutés, les chrétiens, de jour en jour, se multiplient toujours davantage. Si noble est le poste que Dieu leur a assigné qu’il ne leur est pas permis de déserter».

2 Chroniques 20 :3-4 « Dans sa frayeur, Josaphat se disposa à chercher l’Éternel, et il publia un jeûne pour tout Juda. Juda s’assembla pour invoquer l’Éternel, et l’on vint de toutes les villes de Juda pour chercher l’Éternel. »

Vous êtes-vous déjà trouvé dans une situation où les circonstances semblaient être totalement désespérées ? Vous êtes-vous senti immobilisée et submergée par les défis qui vous entouraient, sans issue ni même un répit temporaire en vue ? Peut-être que sous le poids accumulé de tout cela, qui vient d’un coup contre vous, vous aviez l’impression que votre vie entière échappait à tout contrôle et s’effondrait.

C’est exactement ce qui est arrivé au roi Josaphat et à la petite tribu de Juda lorsqu’ils ont été assiégés sur tous les fronts par trois armées puissantes, et assoiffées de sang, avançant rapidement vers Jérusalem (voir 2 Chroniques 20). Avec leurs ennemis impitoyables déterminés à les anéantir et tous les habitants de Jérusalem, ils faisaient face à une situation impossible et sans espoir, qui semblait être voués à une fin tragique.

Quand Josaphat fut informé qu’une grande multitude venait contre lui, sa première réaction fut la peur ! Je ne sais pas pour vous, mais moi ça me donne de l’espoir ! Je suis si heureux que la Parole de Dieu nous donne un portrait authentique de qui était Josaphat. Ce n’était pas un vaillant roi guerrier, toujours plein de foi et doté d’une dose disproportionnée de courage ardent, toujours prêt à vaincre ses ennemis. Non, il était un homme ordinaire. Il a fait ce que vous et moi aurions fait – il a paniqué.

Mais ce qui distingue Josaphat, c’est que même lorsqu’il avait peur, la première chose qu’il fit fut de « chercher l’Éternel » (2 Chroniques 20 :3). C’est quelque chose que vous et moi devons apprendre à faire aussi chaque fois que nous avons peur. Au lieu de s’enfoncer plus profondément dans l’abîme de la défaite, sachez que lorsque vous vous sentez submergé par les circonstances c’est le moment où vous devez vous mettre à chercher l’Éternel. Ce n’est certainement pas le moment de fuir Dieu ou d’être amer, fâché, frustré et déçu de lui. Hé, Dieu n’est pas l’auteur de vos problèmes. Il est l’auteur de la foi qui la mène à la perfection, à votre victoire et votre succès.

Josaphat nous montre qu’il est normal de vivre de temps à autre des épisodes de peur. Dieu ne vous condamne pas quand vous avez peur. Mais, lorsque vous recevez un rapport médical négatif ou une mauvaise nouvelle concernant votre famille ou votre entreprise, décidez-vous à chercher le Seigneur. Jésus est votre réponse ! Son amour parfait pour vous chassera toute peur.

Abraham a reçu deux promesses qui lui sont particulièrement chères: celle d’une terre qu’il posséderait, Canaan, et celle d’un fils, Isaac, qui lui naîtrait de Sara. Malgré le temps qui s’écoule avant le début de la réalisation de ces promesses, son comportement est marqué par la patience et la foi.

Rentré au pays de Canaan après une triste expérience vécue en Égypte, il se montre compréhensif et bienveillant devant les problèmes engendrés par les conflits entre ses bergers et ceux de Lot. C’était pourtant l’occasion idéale de faire valoir ses droits, prétextant son âge et son statut, et de jeter les premiers jalons pour l’obtention du pays promis. Il ne manifeste aucune attitude autoritaire. Il laisse son neveu Lot choisir, prenant un vrai risque, mais en fait, il laisse à Dieu le vrai choix. C’est après la séparation que Dieu l’invite à voir le pays dont il lui avait parlé: Lève tes yeux, et regarde, du lieu où tu es… car tout le pays que tu vois, je te le donnerai (Ge 13:14,15). Cette promesse prend ainsi un aspect plus précis.

Après la naissance tant attendue d’Isaac, la vie semble prendre pour Abraham un cours plus tranquille. Il est alors installé à Beër-Shéba. Une nouvelle épreuve, ou plutôt un «test» pour sa foi, va l’atteindre: la demande de Dieu d’offrir en holocauste son fils, son unique, celui qu’il aime, Isaac, sur qui reposent toutes les promesses. Il accepte un pareil sacrifice, sans doute avec douleur, mais dans la confiance que Dieu maintiendra à sa façon ce qu’il a dit. Il estime que, même s’il offre Isaac en sacrifice, Dieu le ressuscitera pour que les promesses s’accomplissent (Heb 11:18,19).

Au cours de sa vie, Abraham a appris plusieurs leçons sur l’importance d’obéir à Dieu et de lui faire confiance. Sa foi triomphe quand il est prêt à tout abandonner, excepté Dieu. Pour lui le donateur est plus important que le don. Et pour nous?