Les paroles de Jérémie exprimées ci-dessus traduisent l’intensité de sa douleur en présence du terrible jugement que Dieu exerce sur la ville de Jérusalem lors de sa destruction par Nebucadnetsar, roi de Babylone (586 av. J.-C.). Ces paroles sont aussi prophétiques. Elles dirigent nos pensées vers Jésus Christ, l’homme du conseil de Dieu (Esa 46:11) qui, beaucoup plus intensément que Jérémie, a souffert sous son jugement.

Lui était la lumière du monde, la vraie lumière… qui illumine tout homme, venu dans le monde afin que quiconque croit en Lui ne marche plus dans les ténèbres, mais qu’il ait la lumière de la vie (Jn 1:9 8:12 12:46). Cette lumière, Jésus l’a fait resplendir sur la terre par ses actes, ses paroles, sa marche tout entière. Ses œuvres ont attesté qu’il était l’envoyé du Père (Jn 5:35-37).

Ce n’est pas par sa vie de lumière que Jésus a expié les péchés des hommes et jugé le péché dans sa nature. Sa vie a mis en relief l’état de ténèbres de l’homme. Dieu, qui est lumière et en qui il n’y a aucunes ténèbres (1Jn 1:5), a donc dû faire tomber la condamnation que nous méritions tous sur son Fils et le faire entrer dans les ténèbres de la mort.

Les sentiments de Jésus, qui éprouve à l’égard du péché la même horreur que son Père, sont exprimés ici prophétiquement; c’est la douleur de celui qui subit la colère et la condamnation de Dieu pour des péchés qu’il n’a pas commis! Quand Jésus est sur la croix où il subit ce jugement, la terre est alors plongée dans les ténèbres durant trois longues heures.

Nous ne pouvons pas sonder les souffrances expiatoires du Seigneur Jésus, l’homme parfait. Elles restent pour nous un mystère impénétrable. Dieu seul en apprécie l’intensité, tandis que le racheté croit et adore!