À deux reprises dans ce chapitre, Jésus invite ses auditeurs à manger sa chair et à boire son sang. Le verbe manger, dans le premier verset cité (v. 53), traduit un mot grec qui a plutôt le sens «d’absorber», tandis que, au verset 56, le verbe grec traduit par se nourrir signifie littéralement «mâcher».

Pour recevoir la vie éternelle, chaque personne doit regarder à Jésus Christ mort sur la croix pour porter les péchés de ceux qui croient en lui. De la même manière, l’Israélite mordu par les serpents devait se tourner vers le serpent d’airain pour être sauvé.

Dans les versets 55 et 56, le croyant est invité à manger la chair et boire le sang de Christ, c’est-à-dire à s’en nourrir. La vie éternelle qu’il a reçue est ainsi entretenue par une nourriture appropriée.

Me nourrir de sa chair et boire son sang consiste à garder la mort du Seigneur présente dans mes méditations. Je découvre alors que la croix a de multiples implications dans ma vie:

• D’abord, je pense à l’amour de mon Sauveur qui a tant souffert pour moi.
• Je comprends que le monde qui a crucifié Jésus Christ ne peut rien m’apporter; au contraire, il ne peut que détourner mes pensées vers le mal.
• J’y constate la méchanceté absolue de l’homme, mais aussi, heureusement, l’amour et la justice infinis de Dieu.
• Je saisis de mieux en mieux que ma justice repose sur l’œuvre de Christ et jamais sur le respect d’une loi. Je peux vivre ainsi dans la vraie liberté chrétienne.
• Enfin, je me réjouis en pensant aux conséquences merveilleuses de la mort du Seigneur, à la multitude des croyants de l’A.T. qui sont aussi sauvés grâce au sacrifice de Christ, au péché du monde qui sera ôté à cause de la croix, aux nouveaux cieux et à la nouvelle terre, etc.

Me nourrir d’un Christ qui a été mort me conduit aussi à le voir, par la foi, ressuscité et à attendre le moment où il introduira dans la joie éternelle ceux qu’il a rachetés par son sang.