Dans un contexte de violence, la déclaration de ce crucifié, soumis aux pires souffrances de cette torture, a de quoi surprendre, car il reconnaît le bien-fondé du jugement qu’il subit.

Cette étonnante conversation prend du sens dans la présence de Jésus, le crucifié central. Le Fils de Dieu, devenu homme, semble terminer sa vie comme un criminel. Mais Dieu permet que, sur la croix, en présence de nombreux passants de catégories sociales très variées, des témoignages forts lui soient rendus.

Qui pouvait témoigner de la perfection de Jésus et de son titre de roi sauveur et le déclarer publiquement? Les responsables religieux présents se moquaient du Crucifié. Ils disaient attendre une manifestation de puissance pour croire en celui qui mourait sur la croix. Ils ne pouvaient pas comprendre la démarche de justice et d’amour de Jésus à cette heure-là.

C’est un brigand crucifié qui témoigne de lui. Il n’a sans doute pas de grandes connaissances des Écritures, mais il a la foi. Il a pu lire l’écriteau apposé sur la croix et entendre les paroles de Jésus adressées à son Père: Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. Il reçoit pleinement ces précieuses informations que l’Esprit de Dieu imprime dans son cœur.

Ce grand pécheur a la lucidité de reconnaître en Jésus un homme parfait et le roi d’un royaume au-delà de ce monde. L’Esprit lui fait prendre conscience de ses péchés, il admet sa culpabilité. C’est la conscience de ce qu’il est devant les hommes et devant Dieu, qui lui fait faire la belle confession citée dans le verset du jour. Bien que soumis à une grande souffrance, il ne se révolte pas comme le deuxième brigand. Sa confession l’amène à reconnaître la perfection de Jésus. Conscient de sa misère morale, il se rejette entièrement sur celui qui est juste et montre tant d’amour.

Ce brigand entendra de la bouche même de Jésus la promesse qui répond à sa foi: En vérité, je te dis: Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis (Lu 23:43).