Le peuple d’Israël sait qu’il est le peuple élu et aimé de Dieu (De 7:8). Il connaît les bénédictions qui découlent de cette relation si, de son côté, il est fidèle et ne s’allie pas aux peuples que Dieu doit châtier pour leur idolâtrie et leur immoralité. Or, malgré sacrificateurs, juges, prophètes et rois pieux, l’attraction charnelle que ses voisins idolâtres exercent sur lui est si forte qu’il méprise les bénédictions de Dieu. L’abondance et la joie liées à la présence de Dieu au milieu de son peuple (De 12:7-12), les ressources du pays (De 8:7-13) et les délivrances de Dieu ont perdu leur prix. Le prophète Jérémie leur annonce que Dieu va les juger pour leurs péchés. Ils refusent de l’écouter, le calomnient, le persécutent. Ingrats, orgueilleux et crédules, les Israélites cherchent çà et là, auprès de faux prophètes, l’assurance qu’ils n’ont rien à craindre (Jer 14:10-16).

L’Église, mieux qu’Israël, jouit d’immenses bénédictions. Elle possède en Jésus Christ toutes les ressources et tous les dons nécessaires au perfectionnement de chacun de ceux qui la composent (Eph 4:7-16). Les Ephésiens, citoyens d’une ville où toutes les philosophies se développaient, auraient pu être tentés de négliger ces dons et s’exposer à être ballottés et emportés çà et là par des charlatans sans scrupule. Mais l’apôtre Paul leur rappelle que ces dons viennent de Jésus Christ mort et ressuscité. Il montre ainsi leur prix, leur origine, leur vertu et les résultats qu’ils produisent: la maturité, la croissance spirituelle du croyant. Aujourd’hui, quand les dons (évangéliste, pasteur, docteur) s’exercent comme Dieu le veut, et que leur ministère est reçu, les croyants évitent trois dangers: la crédulité, le manque de maturité et l’instabilité.

Appliquons-nous à servir le Seigneur activement pour ne pas rester «sous-développés» par manque d’exercice. Soyons individuellement des chrétiens fondés et fermes (Col 1:23), bien assurés dans toute la volonté de Dieu (Col 4:12).