* JESUS REVIENT *

Je t’appelle par ton nom, tu es à moi. ( Ésaïe 43.1 )

J’ai toujours été surpris de découvrir que ceux qui s’intéressent le plus aux généalogies sont les personnes qui ont été adoptées, en d’autres mots et plus crûment, ceux qui en sont privés.

Cela prouverait déjà assez que nous avons besoin de nous reconnaître des racines. Rien, semble-t-il, n’est pire que de ne pas savoir qui l’on est. Pourtant rien n’est plus généralisé. La mécanisation, l’administration, l’urbanisation et la syndicalisation sont autant de facteurs de dépersonnalisation. Il arrive que l’on ne se sente plus qu’un numéro, voire une abstraction. Cet anonymat développe même un sentiment d’insignifiance, d’inutilité, de solitude.

Et se trouver au milieu de beaucoup fait croire que nous ne sommes plus rien, pour personne.

Certains sont allés jusqu’à commettre des délits pour voir leur nom dans le journal!

N’est-ce pas aussi pour cela que d’autres, pour devenir célèbre sont prêts à le payer des pires sacrifices ?

Au mieux, on se marie afin de ne compter enfin pour quelqu’un. Seulement, le sens du mariage est tellement tordu que, trop souvent, il ne fait qu’aggraver le sentiment de solitude.

Une seule chose va à contre-courant : l’Évangile. Il restaure la personne humaine, lui rend son intégrité, son unicité, sa dignité. Car il représente la relation unique du Créateur avec chacune de ses créatures.

C’est par notre nom que Dieu nous appelle comme il appela jadis Adam, Abraham, Israël… Qui que je sois, il me connaît par mon nom ; si je n’en avais pas parmi les humains, il me ferait découvrir que j’en ai un pour lui, depuis toujours. Je suis quelqu’un pour lui. Merveilleuse certitude !