Le Créateur et le dominateur de l’univers, le Fils de Dieu, devient un serviteur. Quel anéantissement! Il vient du ciel sur la terre pour devenir le serviteur de Dieu et le Sauveur de l’humanité.

Matthieu cite la prophétie d’Esaïe: Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu en qui mon âme trouve son plaisir. Je mettrai mon Esprit sur lui (Esa 42:1) et constate qu’elle se réalise en Jésus.

Jésus Christ vient comme le serviteur de Dieu pour ramener à lui ce qui reste du peuple d’Israël (Esa 49:5,6). Par ses paroles pleines de grâce et par ses miracles, il prouve qu’il est bien l’envoyé du Père, le Messie annoncé par les prophètes. Mais les chefs religieux du peuple refusent de se laisser convaincre et l’accusent d’être au service du chef des démons (Mt 12:24).

Dès lors, Jésus continue son service: il élargit la portée de son œuvre et déclare, par exemple, qu’il est venu pour servir et pour donner sa vie en rançon pour un grand nombre (Mt 20:28). Le salut n’est plus réservé à un peuple; il est offert à tous ceux qui désirent faire la volonté de Dieu (Mt 12:49,50).

En lisant les évangiles, nous découvrons l’inlassable activité de ce serviteur tout entier dévoué à la volonté de son Père. Il s’approche des plus faibles du peuple, guérit les malades, rend la vue aux aveugles et la parole aux muets, touche les lépreux et les rend purs. Ce qui nous émeut par-dessus tout, c’est son humilité, lui qui se considère comme un esclave et qui ne cherche rien d’autre que d’accomplir la volonté de celui qui l’a envoyé. Il se reconnaît bien comme le maître de ses disciples, mais il reste au milieu d’eux comme celui qui les sert.

Enfin, obéissant toute sa vie, notre Seigneur le reste jusqu’à la mort, pour la gloire de Dieu et le salut éternel de tous ses rachetés. Qu’il en soit béni à toujours!

Cultivons, nous aussi, humblement, cette attitude intérieure de service envers Dieu et envers les autres, ne cherchant pas autre chose que de plaire à notre Maître!