Considérons ce psaume dans son application actuelle pour le chrétien. Celui-ci marche dans un monde qui ne lui offre ni repère ni de quoi nourrir sa vie spirituelle (v. 2, 3), en attendant d’être introduit dans la maison du Père (v. 1 et 4 Jn 14:2). Sur sa route, il peut être conduit à passer par la vallée de Baca (une expression poétique hébraïque signifiant «vallée de larmes»), c’est-à-dire à connaître l’épreuve et les pleurs.

Dans le psaume 23, David ne craint aucun mal, même dans la vallée de l’ombre de la mort, car l’Éternel, son berger, est avec lui. Le psaume 84 met l’accent sur un autre aspect de l’épreuve, sur l’expérience que les croyants en tirent: Ils en font une fontaine. Ils la transforment en des sources d’eau. Là où ils ne percevaient qu’un désert, ils voient maintenant un sol arrosé.

Qui sont donc ceux qui se comportent ainsi? Ce sont ceux dans le cœur desquels sont les chemins frayés (v. 5). Aujourd’hui, ce sont les chrétiens qui laissent Dieu tracer son chemin dans leur vie. S’ils rencontrent une épreuve, ils ne désespèrent pas dans la souffrance. Ils y voient l’occasion de découvrir les richesses de la grâce du Seigneur en consolation, en secours, en affermissement.

Quel est le secret de leur victoire? La pluie couvre de bénédictions la vallée de Baca. Cette image poétique nous fait penser à l’action rafraîchissante de la Parole de Dieu au milieu des épreuves. Elle est reçue comme des ondées sur l’herbe mûre (De 32:2). Nous comprenons alors pourquoi ces croyants peuvent ensuite marcher de force en force (v. 7).

Ainsi, le chrétien éprouvé, mais convaincu que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu (Ro 8:28), tire profit de cette expérience, d’abord pour lui-même. Puis il pourra encourager ceux qui passeront par des circonstances semblables. Dieu bénit ses enfants, même dans les circonstances douloureuses, quand elles sont vécues avec Lui.