Le chapitre 45 du prophète Esaïe met l’accent sur la souveraineté de Dieu: Moi, je suis l’Éternel, et il n’y en a point d’autre (v. 5, 6, 18). Les verbes faire, créer, former, établir, ordonner, reviennent constamment: Moi, j’ai fait la terre, et j’ai créé l’homme sur elle; c’est moi, ce sont mes mains qui ont étendu les cieux, et j’ai ordonné toute leur armée (v. 12, 18).

Les premiers versets de ce chapitre rappellent aussi que, à son insu, le roi Cyrus a été un instrument dans la main de l’Éternel pour permettre à Israël de remonter de la captivité à Babylone (Esd 1:1), comme Nebucadnetsar l’avait été pour le déporter (1Ch 6:15). Il est bien celui qui dirige à son gré le cœur des rois (Pr 21:1). Et dans ce chapitre d’Esaïe, la souveraineté de Dieu est illustrée par l’image du potier qui forme un vase d’argile comme il le veut. Qu’un tesson (morceau d’argile) conteste avec d’autres tessons (Esa 45:9), c’est-à-dire qu’un homme conteste avec ses semblables, cela peut se concevoir. Mais personne ne peut contester avec un Dieu qui opère toutes choses selon le dessein de sa volonté (Eph 1:11).

Le prophète Jérémie utilise la même image. Descendons avec lui dans la maison du potier. Voyons-le à l’œuvre: s’il ne peut pas réussir son ouvrage, il doit pétrir à nouveau l’argile, la rendre plus malléable, pour pouvoir enfin en tirer un vase qui lui plaise (Jer 18:4).

Pour suivre et servir le Seigneur, il faut d’abord se laisser former par lui. Toute volonté propre doit être mise de côté afin que, comme l’argile du potier, nous soyons souples et malléables dans sa main, n’opposant aucune résistance à son travail. Toutes nos circonstances, heureuses ou douloureuses, sont permises par un Dieu souverain, mais plein d’amour, en vue de cette formation. Sans contester, laissons-nous façonner entre les mains du divin potier. Soumis à sa volonté, réceptifs à ce qu’il veut nous apprendre, nous pourrons devenir un vase utile au maître, préparé pour toute bonne œuvre (2Ti 2:21).