Il y a quelque chose de pathétique dans cet appel à la prière de l’auteur de la lettre aux Hébreux. Ne vivait-il pas suffisamment dans la communion de Dieu pour lui exposer ses besoins? Et puis, le Seigneur avait-il besoin qu’on le supplie pour agir en faveur de son serviteur?

Les raisonnements humains ne donnent pas de réponse à de telles interrogations. Les croyants savent que la Bible les invite à de nombreuses reprises à prier et à intercéder pour les autres. Ils connaissent aussi par expérience l’efficacité de la prière: que de fois les leurs ont été merveilleusement exaucées!

L’auteur de cette lettre le savait encore mieux que nous et c’est pourquoi il prie ses frères d’intercéder pour lui. Il pouvait demander cela, car il avait conscience de n’avoir rien commis qui justifie l’emprisonnement auquel le verset du jour fait allusion. Il discernait certainement que son incarcération, tout en étant permise par Dieu, faisait partie des attaques de Satan contre l’Évangile dont il était le serviteur.

Aujourd’hui encore, le diable cherche en priorité à faire tomber ceux qui travaillent pour le Seigneur, ceux qui sont sortis pour le nom (3Jn 7) et qui se trouvent de ce fait aux premières lignes dans le combat. Prions donc pour eux sans nous lasser, individuellement et dans nos familles; mais appuyons-nous aussi sur la promesse du Seigneur: si deux d’entre vous sont d’accord sur la terre pour une chose… elle sera faite pour eux par mon Père qui est dans les cieux (Mt 18:19) et, quand nous sommes rassemblés, intercédons ensemble en faveur de ceux qui réclament nos prières.

Nous savons, par de multiples témoignages, que des délivrances extraordinaires ont suivi des prières présentées avec foi en faveur de missionnaires en difficulté à des milliers de kilomètres. Soyons donc fidèles dans ce service à la portée de chacun!