Dans son livre des Lamentations, Jérémie décrit sa grande douleur. Il dépeint en détail la situation dramatique qu’il a sous les yeux et qu’il vit. Il épanche son cœur et verse des larmes devant son Dieu. Tout est sombre, tout est souffrance, l’horizon est bouché; le désespoir n’est pas loin: Tu as rejeté mon âme loin de la paix, j’ai oublié le bonheur et j’ai dit: Ma confiance est périe, et mon espérance en l’Éternel (La 3:17,18).

Mais soudain, au milieu de cette épreuve, nous entendons Jérémie dire: C’est pourquoi j’ai espérance… c’est pourquoi j’espérerai (v. 21, 24). Avec quelle hâte nous désirons savoir quel est le secret de Jérémie pour qu’il parvienne à espérer encore! Quelle est cette force intérieure qui le conduit à l’espérance?

Jérémie nous livre son secret. Tous les affligés pourront le recevoir comme la terre sèche reçoit une ondée: Je rappelle ceci à mon cœur, c’est pourquoi j’ai espérance: ce sont les bontés de l’Éternel que nous ne sommes pas consumés, car ses compassions ne cessent pas; elles sont nouvelles chaque matin; grande est ta fidélité! L’Éternel est ma portion, dit mon âme; c’est pourquoi j’espérerai en lui (La 3:21-24).

Non, ce n’est pas en nous que nous trouverons l’énergie pour être encouragés, mais c’est en levant les yeux vers Dieu qui est bon et compatissant. Jérémie dira un peu plus loin: S’il afflige, il a aussi compassion, selon la grandeur de ses bontés (v. 32). Oui, c’est vers le Dieu dont la fidélité est grande et qui ne peut manquer à ses promesses que nous nous confions avec espérance.

Vous qui êtes éprouvés, tristes, vous qui lisez ces lignes, espérez avec nous dans ce Dieu-là. Invoquons-le, disons-lui toute notre souffrance. Avec Lui, nous avons toujours une raison d’espérer. Il est le Dieu d’espérance… pour que (nous) abondions en espérance par la puissance de l’Esprit Saint (Ro 15:13).