Les trois versets cités présentent, parmi tant d’autres, trois occasions de la vie de Jésus qui révèlent sa gloire.

• En Jean 2, le Seigneur dévoile sa gloire parmi les Galiléens, gens méprisés des Juifs, en réalisant son premier miracle. Il veut accréditer publiquement qu’il est venu de Dieu en transformant de l’eau en vin. Ce miracle a une signification spirituelle. Le vin est un symbole de ce qui produit la joie mais, dans le triste état moral du peuple juif occupé par les Romains et soumis à des rites religieux, la joie a disparu. En manifestant sa gloire et sa puissance, Jésus révèle à son peuple qu’il est, lui, la source de toute joie et qu’il désire les combler.
• Fatigué et assoiffé, Jésus s’assied sur le bord d’un puits et demande à une Samaritaine de lui donner à boire. Son but est de transformer l’existence misérable de cette femme qui appartient à un peuple encore plus méprisé des Juifs que les Galiléens. Sa demande donne au Seigneur l’occasion de parler de l’eau vive, symbole de la vie éternelle. Il amène ainsi la Samaritaine à reconnaître son péché et à saisir le salut.
• Sur la croix, la soif que les crucifiés éprouvaient n’est pas épargnée au Fils de Dieu. Mais sa volonté, dans sa mort comme durant toute sa vie, est d’accomplir en perfection les Écritures et non pas de se soustraire aux souffrances. Quand il fait connaître sa soif, des soldats lui tendent une éponge imbibée de vinaigre, c’est-à-dire de vin aigri, boisson des soldats et des pauvres. Jésus sait alors que toutes les prophéties sont accomplies et que l’œuvre de la rédemption est achevée. Il le proclame et entre volontairement dans la mort en remettant son esprit à son Père.

Invité parmi d’autres à une noce, fatigué par la marche, crucifié comme un brigand, le Fils de Dieu révèle sa gloire en apportant la joie, en donnant la vie éternelle et en accomplissant parfaitement l’œuvre de Dieu (Jn 4:34).