Être désolé ne suffit pas ! ( Bob Gass )
“Je T’ai avoué ma faute, je ne T’ai pas caché mes torts. Je me suis dit : Je suis rebelle au Seigneur, je dois le reconnaître devant Lui. Et Toi, Tu m’as déchargé de ma faute.” Ps 32. 5
Dans une série télévisée aux multiples saisons et aux épisodes à rebondissements, une des répliques le plus souvent entendues, venant successivement de chaque acteur en fonction des situations, est : “Je suis désolé(e)”. Trahisons, manipulations, coups tordus, vengeances, jalousies… entrainent les personnages cyniques à se blesser et à s’abattre mutuellement. Puis on passe à l’intrigue suivante grâce à un “je suis désolé !” Il y a, dans cette expression, à la fois une espèce de reconnaissance des sales coups portés avec une superficialité déconcertante, et une façon facile de tourner la page. Or, si la fiction n’est qu’un jeu d’écriture de scénaristes machiavéliques, nous trouvons cette ambiance dans notre monde sans pitié. On ne se repent pas de ses erreurs, involontaires ou calculées, on est désolé ! Dès lors, il faut accepter les choses telles qu’elles sont. Cependant, selon la Bible, la repentance implique autre chose : la reconnaissance d’une erreur entraîne à la fois une confession, une réparation et une conversion – autrement dit, un changement radical. Hélas, bien des croyants vivent des repentances superficielles ; “je suis désolé !” Une certaine psychologie chrétienne cherche également à dégonfler les culpabilités qui seraient trop négatives pour qu’une reconstruction soit possible. Le mal qui ne l’est plus dans le monde l’est de moins en moins dans l’Église. Les balances qui pèsent les fautes sont faussées à leur tour. On remédie au malaise spirituel par un diagnostic incomplet, et on pense guérir le cancer avec de l’aspirine. Le lecteur attentif de la Bible et le croyant authentique savent que la repentance est douloureuse non à cause de l’importance de la faute commise, mais du mal que nos fautes font à Dieu Lui-même. Chaque désobéissance blesse Dieu. La superficialité de nos confessions murmurées par un “je suis désolé” ajoute du sel sur cette blessure.
A découvrir aussi
- S’e?chapper de la cage du confort. ( Bob Gass )
- “Seigneur, ouvre-moi donc les yeux !” ( Bob Gass )
- L’importance de Son nom (7) ( Bob Gass )
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 1089 autres membres