C’est le procès de Jésus. Il est entouré de la garde juive du temple et des soldats romains, devant Pilate, le détenteur de l’autorité impériale dans la Palestine occupée. Les chefs des Juifs se moquent de lui et n’hésitent pas à affirmer: Nous n’avons pas d’autre roi que César (Jn 19:15). À de nombreuses reprises, le Seigneur a parlé aux foules ou à ses disciples du royaume de Dieu. Mais il utilise ici une nouvelle expression: mon royaume. Pourtant, jamais Jésus, le Fils de l’homme venu dans l’humilité la plus grande, n’a semblé moins en mesure de revendiquer le pouvoir.

Est-il vraiment roi, ce prisonnier traîné d’un tribunal à un autre? Oui, et il n’hésite pas à l’affirmer devant Pilate, inquiet de la tournure prise par le procès de ce prisonnier si particulier: Tu le dis que moi je suis roi (Jn 18:37). Il est le Roi et il va à la croix accomplir l’œuvre qui lui permettra de recevoir toute autorité… dans le ciel et sur la terre (Mt 28:18). Dieu avait promis cette autorité à l’homme qui n’a jamais pu l’exercer, parce qu’il a écouté Satan, le prince de ce monde, l’usurpateur.

Pourtant actuellement nous ne voyons pas que tout soit assujetti à Jésus (Heb 2:8), car son royaume actuel n’est pas de ce monde, mais nous le voyons couronné de gloire et d’honneur (Heb 2:9). Il règne sur ceux qu’il aime et dont il a lavé les péchés dans son sang: ils sont désormais ensemble un royaume, des sacrificateurs pour son Dieu et Père (Ap 1:6).

Un jour - nous l’espérons très proche - Jésus reviendra avec toute sa gloire pour établir une domination effective sur la terre entière. C’est ce royaume qu’a entrevu le brigand repentant (Lu 23:42). En l’attendant, nous qui sommes déjà les serviteurs de ce roi qui est le Roi des rois, laissons-le régner toujours plus sur nos vies et proclamons ses vertus.

À celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang… à lui la gloire et la force aux siècles des siècles (Ap 1:6).