De tout temps, Dieu a parlé aux hommes et il l’a fait de différentes manières. Il s’est servi des anges pour donner la loi de Moïse ainsi qu’Étienne le rappelle à ceux qui vont le lapider: vous qui avez reçu la Loi par le ministère des anges et qui ne l’avez point gardée (Ac 7:53). Or la loi est impitoyable pour ceux qui la transgressent, et comme personne ne peut l’accomplir, elle est devenue un instrument de mort.

En contraste avec elle, l’auteur de l’épître présente le si grand salut… annoncé par le Seigneur. Avec quel respect, avec quelle attention, il nous appartient de considérer cette révélation que nous apporte, non pas des anges, ce qui serait déjà merveilleux, mais Dieu lui-même dans la personne de son Fils.

Qu’est-il donc, ce si grand salut? C’est bien sûr d’abord la délivrance de notre culpabilité devant Dieu car Jésus Christ a fait par lui-même la purification des péchés (1. 3); c’est aussi notre rédemption, la délivrance du diable qui nous tenait asservis (2. 15); c’est l’assurance que nous pouvons nous approcher de Dieu en toute confiance (4. 16); c’est de savoir que nous pouvons plaire à Dieu par le seul fait de mettre notre confiance en lui en toutes circonstances (11. 6); c’est enfin la certitude d’entrer dans la cité qui est à venir, dans la présence de Dieu pour toujours (13. 14).

S’il était déjà très grave pour les Israélites de transgresser la loi de Moïse, quel châtiment attend ceux qui méprisent le si grand salut que Dieu offre en Jésus Christ à tous les hommes! Pour ceux qui ne veulent pas croire, cela signifie la perdition éternelle; mais pour ceux qui, ayant cru, ne portent pas attention à tous les aspects de ce si grand salut, ce peut être une vie chrétienne gâchée, sans joie et surtout sans fruit pour Dieu