Mardochée est assis à la porte du roi Assuérus. Deux gardiens ont monté un complot contre ce souverain pour l’assassiner. Mardochée en avertit la reine Esther. Une enquête est faite, l’information se révèle exacte, les deux hommes sont reconnus coupables et sont pendus. On écrit l’acte de fidélité de Mardochée dans le livre des Annales de l’empire (Est 2:19-23).

Une nuit où le roi ne dort pas, on lui lit dans ce livre le récit de l’intervention de Mardochée. Le roi demande alors: Quel honneur et quelle distinction a-t-on conférés à Mardochée, à cause de cela? Les serviteurs en fonction auprès du roi reconnaissent: On n’a rien fait pour lui (Est 6:3). En entendant cela, le roi ordonne que Mardochée devienne celui que le roi se plaît à honorer.

Mardochée nous fait penser à Jésus. À sa naissance déjà, il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie, ni pour lui, ni pour Marie et Joseph (Lu 2:7). Si dans sa vie de serviteur sur la terre tout n’a été que fidélité envers Dieu et bonté envers l’homme, quel honneur et quelle distinction les hommes lui ont-ils donnés? La réponse est la même que pour Mardochée: on n’a rien fait pour lui! Les chefs religieux jaloux ont cherché à le faire mourir, et Jésus s’est laissé crucifier comme un brigand.

Mais celui à qui les hommes n’ont accordé aucun honneur, aucune distinction, Dieu l’a honoré, et exalté par sa droite Prince et Sauveur (Ac 5:31). Déjà au Jourdain, Dieu déclare publiquement: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir (Mt 3:17); puis sur la montagne de la transfiguration, Jésus reçut de Dieu le Père honneur et gloire (2Pi 1:17).

Après la croix, au jour glorieux de la résurrection, Dieu délivre son Fils qui l’a si parfaitement glorifié, le proclame Seigneur et Christ, le fait asseoir à sa droite et le couronne de gloire et d’honneur.

Bientôt il sera glorifié devant tout l’univers afin qu’au nom de Jésus se plie tout genou des êtres célestes, terrestres et infernaux, et que toute langue reconnaisse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père (Php 2:10,11).