* JESUS REVIENT *

Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs.
Matthieu 9 v. 13

Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés,
et moi je vous donnerai du repos.
Matthieu 11 v. 28

Nous trouvons en Luc 7 v. 37 le récit d'une rencontre de Jésus avec «une pécheresse ». Qu'est-ce qui a bien pu pousser chez Simon le pharisien, religieux rigoriste et sourcilleux, cette femme dont tout le monde connaissait la vie dissolue?

Deux raisons à ce geste étonnant:

- son besoin, sa soif de réconciliation et de paix avec elle-même comme avec Dieu;
- l'attrait irrésistible qu'elle éprouvait pour Jésus et sa grâce, la compréhension qu'elle percevait en lui.

Sa foi en lui la rend audacieuse, lui fait franchir les barrières du mépris et de l'incompréhension de tous ceux qui étaient à table avec Jésus. Elle est ainsi amenée à un mouvement de dévotion touchant, et en un sens, inattendu: en pleurant elle se met à arroser de ses larmes les pieds du Seigneur, à les couvrir de baisers et à les oindre de parfum.

Simon, l'hôte, a une attitude toute différente. Il n'a conscience ni de son réel état devant Dieu ni de ses besoins. Simon est aveugle, ne voyant ni la gloire de Jésus ni sa propre indignité. Rien ne parait l'attirer chez cet homme humble qu'est Jésus. Il fait partie de ceux qui disent:« il n'y a point d'apparence en lui pour nous le [aire désirer» (Esaïe 53 v. 2).

L'attitude de la femme pécheresse proclamait au contraire: «j'ai transgressé toute la loi, je mérite toute la condamnation d'un Dieu saint, mais miséricorde m'a été faite ». Aussi son coeur était-il rempli d'amour pour son Sauveur, tandis que Simon, satisfait de lui-même, ne ressentait aucun besoin et n'éprouvait pour Jésus que de l'indifférence.

Nous sommes en danger de ressembler à Simon, de nous installer dans un christianisme tiède et satisfait (Apo.3 v.16) qui refroidit nos affections pour le Fils de Dieu et endurcit nos coeurs en présence des immenses besoins spirituels qui sont pourtant devant nos yeux.