Un terrible fait-divers vient de se produire: M. Bonpère a perdu son fils unique. Un jeune délinquant l’a sauvagement attaqué alors qu’il était sans défense. Il l’a poignardé, à plusieurs reprises, dans le dos.

On s’interroge sur la réaction de ce pauvre père, connu à la fois pour sa bonté, mais aussi pour son sens de la justice.

• Va-t-il chercher à se faire vengeance lui-même? Il dispose de moyens importants et est très habile au maniement des armes. Il pourrait donc se venger de ce jeune voyou et lui rendre ce qu’il mérite.
• Va-t-il porter plainte pour homicide volontaire et attendre que la police mette la main sur l’assassin? Il viendrait alors à la barre du tribunal réclamer, pour la mémoire de son fils, la peine maximale prévue par la loi.
• Va-t-il ne pas porter plainte, dans un grand mouvement de générosité pour ce pauvre garçon, dont l’enfance difficile et l’absence de soutien familial vont être établies par l’enquête?
• Va-t-il, et ce serait plus étonnant encore, une fois que son meurtrier aura purgé sa peine de prison, s’occuper de sa réinsertion en lui fournissant les premières ressources, un travail, et l’héberger pour quelque temps dans sa propre maison?

Mais M. Bonpère a fait bien davantage: non seulement il ne s’est pas vengé lui-même, non seulement il ne s’est pas porté partie civile, non seulement il a plaidé de façon tellement émouvante que le jury a accordé une relaxe inattendue à ce meurtrier, non seulement il a payé de sa poche la caution pour sa libération, non seulement il a recueilli l’assassin de son fils dans sa propre maison, mais il vient de l’adopter comme son propre enfant.

Simple illustration, imaginaire bien sûr, de ce que représente l’œuvre de Dieu pour nous, qui nous a adoptés pour lui par Jésus Christ (Eph 1:5). Peut-être nous fera-t-elle mieux comprendre de quel amour le Père - le Père de ce Fils que nous avons crucifié - nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu (1Jn 3:1)!