L’éternité… y a-t-il un concept plus éloigné de la compréhension humaine que celui de l’éternité? Comment l’homme, dont les jours sont comme l’herbe (Ps 103:15) et qui, dès l’enfance, est enseigné à tout mesurer en fonction du temps, pourrait-il concevoir qu’une personne n’ait ni commencement ni fin? Que son existence est illimitée, tant dans le passé que dans l’avenir?

Et pourtant, dès les temps les plus reculés, Dieu se présente à l’homme comme celui qui domine le temps qu’il a lui-même conçu lors de la création de l’univers. Dieu dans sa plénitude et son essence (Père, Fils et Saint Esprit), révèle à l’homme qu’il détient ce caractère divin qu’est l’éternité de l’être. Aussi, lorsque Dieu envoie Moïse vers son peuple, il se révèle à lui sous le nom de: JE SUIS CELUI QUI SUIS en précisant, pour que les Israélites comprennent de qui il s’agit: Je suis l’Éternel (voilà son caractère divin)… le Dieu de vos pères (voilà son intervention dans le temps). Et Dieu insiste en ajoutant: C’est là mon nom éternellement et mon mémorial de génération en génération (v. 15).

Dieu complète sa révélation en enseignant à l’homme qu’il est le Dieu des vivants (Lu 20:38). Ce caractère montre aux croyants la grandeur infinie de celui que nous invoquons chaque jour comme notre Dieu.

Mais, privilège immense des chrétiens, nous avons également le droit d’appeler ce même Dieu éternel et vivant notre Père, car c’est le nom sous lequel Dieu a voulu que Jésus le révèle à tous ceux qui possèdent la vie éternelle (Jn 14:6-11 20:17). Chaque croyant a reçu le Saint Esprit par lequel il peut dire: Abba, Père! (Ro 8:15), ce qui montre un sentiment d’affection filiale.

Notre Dieu et Père exprime donc désormais, à la fois la grandeur et la douceur d’une relation vitale et de chaque instant. Cette expression nous révèle avant tout le plan d’amour du Dieu d’éternité qui se glorifie en appelant le croyant son enfant.

À notre Dieu et Père soit la gloire aux siècles des siècles! (Php 4:20).