* JESUS REVIENT *

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ÊTRE DISCIPLE

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Une fois de plus, nous nous pencherons sur ce que signifie ‘être disciple’. Autrement dit, surtout sur ce que Jésus disait du vrai disciple.
Nous avons cependant d’abord donné la parole à un texte d’Ésaïe qui nous apprenait que le disciple a une manière bien à lui d’écouter parce désireux de comprendre afin d’obéir, le regard fixé également sur la main de son maître afin d’en interpréter le moindre signe. À partir du même texte, nous avions compris qu’il est question d’un serviteur qui a choisi de l’être et nous nous sommes un temps arrêté sur cette notion du choix de servir Dieu. Un choix que Jésus dirait indispensable entre Dieu et Mammon, car on ne peut servir deux maîtres, et qui, très tôt, montrerait qu’il s’étend aussi entre Dieu et le confort, entre Dieu et la considération, les honneurs, entre Dieu et la tranquillité, entre Dieu et les siens, voire entre Dieu et sa propre vie. Je rappelle que Paul, dans sa lettre aux Philippiens (3.7, 😎, écrivait au sujet de tout ce qui lui avait paru être des richesses religieuses : Ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Et même, je regarde toutes choses comme une perte à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur pour lequel j’ai renoncé à tout…
Ce choix est loin d’être facile. Pour nous y conduire, Dieu doit parfois nous faire passer par des expériences douloureuses.
De plus, à ses disciples, Jésus n’a pas promis un parcours tranquille, il a promis des tribulations, un combat de chaque jour, de chaque instant ; mais avec une merveilleuse promesse. C’est Jean 16.33 : Vous aurez des tribulations dans le monde. Mais, prenez courage, j’ai vaincu le monde.
L‘accepter, non simplement comme inévitable, mais comme un partage de la propre démarche du maître incarné pour souffrir en notre faveur, c’est ce que le Nouveau Testament appelle ‘porter l’opprobre du Seigneur’, la communion à ses souffrances ou ‘devenir conforme à Lui dans sa mort’ ; Dans sa première épître (2.21) Pierre affirmait que le Christ a souffert nous laissant un exemple afin que nous suivions ses traces.
Ce qu’il a vécu, nous devons nous attendre à le vivre à notre tour parce que le disciple n’est pas plus que le Maître… et qu’il lui suffit d’être traité comme son Maître (Mtt 10.24, 25).
Je dois pourtant, ici, faire une remarque. Le chrétien peut échapper, bien souvent à ces mauvais traitement… en se conduisant comme ceux du dehors, comme les non croyants. Peut-être en étant pourtant né de nouveau. Mais en oubliant l’exhortation que fait l’auteur de l’épître aux Hébreux en ces mots (13.12-14) :
C’est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. 13Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre. 14Car nous n’avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir.
Il faut choisir de sortir hors du camp et non de s’y fondre en vivant comme tout le monde. Choisir de porter l’opprobre du Maître parce que la patrie du disciple n’est pas ici-bas. Vous vous en souvenez sans doute, il y a un mois, citant Hébreux 11, je demandais comment Moïse pouvait avoir été assez fou pour renoncer à tous les privilèges que l’Egypte représentait pour lui. La réponse du texte est claire :
Il regardait l’opprobre du Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l’Égypte. Est-ce possible ? …car il avait les yeux fixés sur la rémunération. En toute chose, il faut considérer la fin, non ?
Le rappel était long. Mais cela m’a paru nécessaire, pour vous sans doute autant que pour moi.
Le derniers textes mentionnés étaient tirés de l’épître aux hébreux. Voilà un bon bout de temps que je suis plongé dedans et que je suis frappé par deux éléments importants quasi partout présents. Les deux éléments étant d’ailleurs étroitement liés : La nécessité de persévérer pour connaître (vivre) le salut dans la totalité de sa richesse.
Arrêtons-nous d’abord sur le fait que même être disciple est une question de persévérance. Nous revenons pour cela à l’enseignement du Maître tel que Jean le rapporte au chapitre 8 de son évangile, à partir du verset 30 :
Comme Jésus parlait ainsi, plusieurs crurent en lui. 31Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui: Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; 32vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. 33Ils lui répondirent: Nous sommes la postérité d’Abraham, et nous ne fûmes jamais esclaves de personne; comment dis-tu: Vous deviendrez libres? 34En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus, quiconque se livre au péché est esclave du péché. 35Or, l’esclave ne demeure pas toujours dans la maison; le fils y demeure toujours. 36Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. 37Je sais que vous êtes la postérité d’Abraham; mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole ne pénètre pas en vous. 38Je dis ce que j’ai vu chez mon Père; et vous, vous faites ce que vous avez entendu de la part de votre père. 39Ils lui répondirent: Notre père, c’est Abraham. Jésus leur dit: Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les oeuvres d’Abraham. 40Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l’a point fait. 41Vous faites les oeuvres de votre père. Ils lui dirent: Nous ne sommes pas des enfants illégitimes; nous avons un seul Père, Dieu. 42Jésus leur dit: Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens; je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé. 43Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage? Parce que vous ne pouvez écouter ma parole. 44Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur et le père du mensonge.
La lecture est un peu longue, mais elle devait inclure les versets 30 et 44. À des Juifs dont Jean dit qu’ils ont cru en Jésus, notre Seigneur disait : Vous avez pour père le diable et vous cherchez à me faire mourir. Bizarre, non ? Il y a une leçon à apprendre. Il y a plusieurs manières de croire. En grec, le verbe croire est généralement suivi d’une préposition qui le définit. On peut croire ‘vers’, ‘jusqu’à’, ‘sur’ ou ‘en’. La foi ‘vers’ est un mouvement favorable dans la bonne direction, la foi ‘jusqu’à’ a atteint son objet. La foi ‘sur’ se repose sur lui, et la foi ‘en’ en expérimente la communion. Mais parfois il n’y a pas de préposition, comme dans notre texte, de sorte que le contexte seul permet de comprendre de quelle foi il s’agit. Ces nuances ne sont pas rendues en français. Mais nous pouvons comprendre que la foi des Juifs mentionnés au verset 30 était simplement un mouvement dans la direction du Seigneur, rien de plus. C’est pourquoi, il leur dit : Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples… Si vous demeurez, c’est-à-dire si vous persévérez, si vous ne vous arrêtez pas en chemin. C’est ce qui m’a fait dire qu’être disciple , un vrai disciple, demande déjà de la persévérance. L’expérience a montré que beaucoup de personnes remuées lors des grandes réunions d’évangélisations s’avançaient à l’appel mais communiquaient déjà des adresses ‘bidon’ aux équipiers lors de l’entretien. Peu nombreux étaient ceux qui se joignaient à une communauté.
Mais même une fois réellement né de nouveau, donc arraché à la condamnation, le vrai disciple ne progresse que dans la mesure où il persévère.
Toute la richesse du salut n’a pas été révélée durant le ministère terrestre du Christ. Peu avant son arrestation, Jésus en donna l’explication (Jean 16.12) :
J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité…
Des vérités présentées par Jésus et rapportées par les évangélistes, l’auteur de l’épître aux Hébreux écrit :
6.1C’est pourquoi, laissant l’enseignement d’origine du Christ, portons-nous vers la perfection (de l’homme fait), en ne posant pas de nouveau le fondement de la repentance des œuvres mortes et de la foi en Dieu, 2de l’enseignement des ablutions, imposition des mains, résurrection des morts et jugement éonien.
Nous serions heureux si nous trouvions dans toutes les églises ce que ce texte appelle élémentaire et invite à laisser pour tendre vers la perfection. Le mot grec qui est traduit perfection signifie l’accomplissement, le but atteint, la maturité. Or, c’est cela que poursuit le vrai disciple. À l’image du coureur qui ne perd jamais de vue l’objectif qu’est l’arrivée et l’obtention du prix.
Après avoir brossé les vies des héros de la foi, le même auteur tire une conclusion qui va de nouveau dans le même sens :
Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, 2ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. 3Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l’âme découragée.
Une des raisons de poursuivre sans se décourager, ce sont les témoins. Il y a bien longtemps… puisqu’au temps de ma jeunesse, je croyais qu’il s’agissait de témoins présents, d’hommes et des femmes nous regardant vivre depuis leur lieu de repos. Il ne s’agit évidemment pas de cela ─ ce serait en contradiction avec l’enseignement biblique ─ mais bien plutôt des témoins de la foi et des victoires qu’elle opère. Ils sont là, nombreux à l’attester. C’est pourquoi, ne nous lassons pas. La persévérance est question de foi. C’est elle qui fait avancer. C’est elle qui voit la rémunération au-delà des raisons présentes de lassitude, dé découragement. C’est elle, la foi, qui peut gommer la fatigue et booster les déterminations.
Moïse a pu conduire le peuple jusqu’en Canaan parce qu’il a préféré l’opprobre du Christ aux richesses de l’Égypte, parce que la foi lui faisait voir l’invisible.
Hébreux 11.35 Des femmes recouvrèrent leurs morts par la résurrection; d’autres furent livrés aux tourments, et n’acceptèrent point de délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection ; 36d’autres subirent les moqueries et le fouet, les chaînes et la prison ; 37ils furent lapidés, sciés, torturés, ils moururent tués par l’épée, ils allèrent çà et là vêtus de peaux de brebis et de peaux de chèvres, dénués de tout, persécutés, maltraités, 38 eux dont le monde n’était pas digne, errants dans les déserts et les montagnes, dans les cavernes et les antres de la terre. 39 Tous ceux-là, à la foi desquels il a été rendu témoignage, n’ont pas obtenu ce qui leur était promis, 40 Dieu ayant en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection.
Le vrai disciple, c’est celui qui y croit… Croire à la perfection n’est pas une évidence ! On passe pour un drôle d’oiseau lorsqu’on la dit possible ! Le vrai disciple est celui qui la poursuit avec persévérance parce qu’il y croit.. et qui accepte d’en payer le prix. Combien la liste que nous venons de lire me parle: ceux qui n’ont pas obtenu ce qui était promis… mais parce que c’est une promesse meilleure, céleste qu’ils obtiendront en même temps que nous, la nôtre.
La nôtre ? Mais oui, si nous persévérons jusqu’à la fin.


05/05/2021
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