LA TRISTESSE QUI FAIT VIVRE ( Bob Gass )
Mon Dieu, Toi qui es si bon, accorde-moi Ta grâce ! Ta tendresse est si grande, efface mes fautes. Lave-moi complètement de mes torts, et purifie-moi de mon péché.” Ps 51. 3-4
Lorsque l’on parle de repentance, il faut oser dénoncer deux erreurs qui peuvent l’accompagner. Il y a la superficialité avec laquelle on demande pardon pour passer rapidement à autre chose, ou pour ne pas sortir de ses errements dans lesquels on peut se complaire, et il y a la désespérance entretenue suite à la confession. S’il est juste et foncièrement biblique de nous examiner honnêtement pour pointer nos erreurs lucidement, il ne faut pas sombrer dans l’autocritique permanente ni dans l’introspection mortifère. Certes, face à Dieu, nous constatons la misérable condition humaine et notre propre misère. Du coup, le remords, la culpabilité, le tourment peuvent susciter la désespérance, et le besoin d’expiation peut devenir une obsession morbide. Il y a des religions, et même des courants dans le Christianisme, qui encouragent cette noirceur des croyants, les plongeant sans cesse dans l’indignité afin de les maintenir dans une certaine dépendance, voire servitude. C’est de la perversion ! Lorsque Dieu appelle à la repentance, c’est pour que l’on puisse être par la suite libéré d’un poids, se redresser, relever la tête et marcher dignement ; non pour être humilié en permanence. La repentance produit une certaine tristesse puisque l’on reconnaît son état de pécheur devant Dieu, mais ce n’est pas une tristesse qui tue. L’apôtre Paul, qui a pointé quelques-unes de leurs erreurs, explique aux Corinthiens ce qu’il en est : “Votre tristesse vous a fait changer de comportement. Cette tristesse était telle que Dieu la voulait, si bien que nous ne vous avons causé aucun tort. Car la tristesse conforme au plan de Dieu produit un changement de comportement qui conduit au salut, sans qu’on ait à le regretter. Mais la tristesse causée par les soucis de ce monde produit la mort” (2 Co 7. 9-10). Le roi David, après avoir pris conscience de ses fautes, a découvert qu’un cœur repentant est perçu par Dieu avec bienveillance : “Ta tendresse est si grande ; efface mes fautes !”
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