Quelque temps auparavant, Jésus avait mis les villes de Tyr et Sidon sur le même plan que Sodome, la ville détruite à cause de la méchanceté de ses habitants (11. 21-24). Les Cananéens, eux, font partie des nations que les Israélites auraient dû détruire des siècles plus tôt (De 7:1). Pourtant, c’est dans les parages de ces villes que Jésus se retire, quittant la Galilée, la province où il a été élevé et où il est si mal accueilli. Pourquoi? Sans nul doute parce qu’il va délivrer d’un démon la fille d’une femme cananéenne.

Cette maman s’est renseignée et, mieux que les Galiléens, elle reconnaît les titres de cet homme humble qui visite son pays: Seigneur, Fils de David (v. 22). Pour mettre en valeur sa foi, le Seigneur ne répond pas à sa demande pourtant émouvante; il lui parle avec une apparente dureté en la comparant aux chiens (versets d’aujourd’hui). Mais cette femme a foi en Jésus; elle a la certitude que cet homme est plein de bonté, qu’il va délivrer sa fille; elle ne recule devant aucune rebuffade afin d’obtenir gain de cause pour celle qu’elle aime.

Les disciples, par contre, ne manifestent qu’un seul souci: celui d’être débarrassés de cette gêneuse qui leur casse les oreilles. Quelle honte pour eux de ne pas mieux connaître la compassion de leur Maître! Ils ont pourtant assisté à l’entretien de Jésus avec le centurion romain et devraient savoir que son amour s’exerce envers tous.

Chers amis, chaque homme possède une âme immortelle précieuse aux yeux de Dieu. Aurions-nous tendance à faire des différences entre les hommes ou les femmes qui vivent près de nous? Reculons-nous lorsqu’il s’agit d’annoncer l’Évangile à une personne qui n’est pas de notre milieu social ou culturel? Jésus Christ est mort pour que quiconque croit en lui ne périsse pas mais qu’il ait la vie éternelle.