Les versets qui précèdent ceux-ci résument le chemin du Seigneur depuis la gloire éternelle jusqu’à sa mort sur la croix.

Lui, le Fils de Dieu, créateur des cieux et de la terre, s’est anéanti lui-même. Saisissons toute la signification de cette expression: devenir rien. Quel mystère! Être tout, savoir tout, pouvoir tout, et pourtant, vouloir devenir comme un homme, créature si fragile et limitée, pour se rapprocher de lui et lui parler de l’amour de Dieu…

Jésus, Fils de Dieu venu sur la terre comme un homme, aurait pu se placer lui- même directement au sommet de l’échelle sociale, au niveau des plus grands hommes de ce monde dans tous les domaines, pour diriger, d’une main ferme et hautement compétente, la destinée de l’humanité. Mais non, il s’est abaissé lui-même choisissant de naître dans une étable, puis de vivre dans une ville méprisée: Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth? (Jn 1:47) disait-on alors.

Adam et Ève avaient désobéi alors qu’ils étaient placés dans un jardin de rêve; Jésus a été parfaitement obéissant dans un environnement dont l’hostilité ne fit qu‘augmenter au fur et à mesure qu’il faisait du bien et annonçait les paroles de Dieu.

Rien ne l’a détourné de cette obéissance à la volonté d’amour de son Père, pas même la mort de la croix où cet amour a brillé de manière incomparable, car c’est de lui-même qu’il a donné sa vie. Un tel dévouement pour Dieu, une si entière consécration à la volonté du Père, une si grande souffrance pour apporter l’amour divin aux hommes, conduisent au c’est pourquoi… des versets d’aujourd’hui.

En contrepartie de cet anéantissement et de cet abaissement, Dieu place Jésus dans la position la plus haute. Le nom de Jésus surpasse tous les autres en dignité. Tous devront se prosterner bientôt devant l’homme obéissant, qui a reçu de la part de Dieu la seigneurie universelle.