* JESUS REVIENT *

Lorsqu'il s'agit des accusations mensongères proférées contre lui, Jésus ne répond pas au chef des religieux qui le jugent.

A quoi cela servirait-il qu'il les réfute puisque ce sont précisément ces juges qui ont recherché et trouvé, non sans peine, des faux témoins? Ils ont décidé entre eux de faire mourir Jésus et ils ne cherchent qu'à donner une apparence de légalité à leur détermination meurtrière.
Caïphe perd patience en face de la dignité de l'accusé: ce serait tellement plus simple pour le condamner s'il avouait ses crimes! Aussi use-t-il de l'ultime ressource dont il dispose en tant que souverain sacrificateur: l'adjuration au nom de Dieu de dire la vérité. Est-il le Christ, le Fils de Dieu? Jésus ne se met pas en contradiction avec la loi de Moïse: il témoigne sans ambiguïté de ce qu'il est.

Mais il ajoute à sa réponse une phrase qui le place au-dessus de ses juges, il prend le titre de Fils de l'homme, titre sous lequel lui, Jésus, le Fils de Dieu venu sur la terre comme un homme, dominera et jugera non seulement le peuple d'Israël mais aussi le monde tout entier.
Ces chefs religieux, qui refusent depuis trois ans la grâce de Dieu que Jésus leur propose, sont placés ainsi devant leur responsabilité: ils vont condamner à mort le Juste; ils seront jugés par celui-là même dont ils méprisent le message.

Quelle justesse et quelle grandeur dans toute l'attitude du Seigneur devant ceux qui le haïssent, l'humilient et s'apprêtent à lui cracher au visage, à le frapper et à se moquer de lui (v.67)!

Quelle douleur aussi pour le Messie de Dieu d'être rejeté par ceux qu'il est venu délivrer!
Que le Saint Esprit nous fasse entrer toujours mieux dans la contemplation des souffrances et des gloires diverses de notre Rédempteur!