* JESUS REVIENT *

* JESUS REVIENT   *

AU-DELÀ DE L’IMAGINABLE

 
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Il est certainement arrivé à tout chrétien d’essayer de s’imaginer l’au-delà de l’histoire. Et nous avons probablement compris que c’est tenter d’imaginer l’inimaginable.
Une personne à qui je dois beaucoup et qui fit beaucoup pour faire connaître l’évangile me disait cependant : « Au ciel, je vais m’ennuyer : louer Dieu, chanter des cantiques durant l’éternité ! Cela ne m’attire pas. ». Et si nous sommes honnêtes, peut-être nous arriverait-il d’en dire autant. Tout simplement parce que nous appartenons encore à la terre et qu’il n’y a aucune mesure entre ce que nous pouvons vivre et comprendre ici-bas et l’ultime destinée que Dieu réserve à ses enfants.
J’ai bien dit « l’ultime destinée ». Car l’eschatologie ―ce qui concerne les choses à venir― est loin d’être entièrement obscure. Mais elle touche à trois sphères différentes de bénédictions. Je vais essayer d’ouvrir des pistes de compréhension.
UNE PREMIÈRE PROMESSE… TERRESTRE
Quand Dieu fit des promesses à Abraham, il jura de lui donner, à lui et à sa postérité, un pays. Comment le dépeignit-il ? Il n’avait nul besoin d’utiliser des images pour y parvenir. Il lui dit : Parcours le pays… Lisons cela en Genèse 13, à partir du verset 14 :
L’Éternel dit à Abram, après que Lot se fut séparé de lui : Lève les yeux et, du lieu où tu es, regarde vers le nord et le midi, vers l’Orient et l’occident ; car tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et à ta postérité pour tout l’âge. Je rendrai ta postérité comme le poussière de la terre, en sorte que, si la poussière de la terre peut être comptée, ta postérité aussi sera comptée. Lève-toi, parcours le pays dans sa longueur et dans sa largeur ; car je te le donnerai.
Vous me direz peut-être que cette promesse s’est réalisée puisque Israël a reçu Canaan en partage. Pardon ! Dieu lui a dit à toi et à ta postérité et non à toi à travers ta postérité. Or, Abraham n’a jamais possédé qu’un terrain restreint et une tombe. Or la Bible dit plus de 50 fois que Dieu le lui a promis en le jurant solennellement. On a donc bien à faire à de l’eschatologie et il serait tragique de l’oublier car la promesse est aussi pour tous ceux qui doivent être bénis en Abraham. En effet, en même temps que la promesse d’un pays, Dieu lui donna celle d’être un moyen de bénédiction pour toutes les nations de la terre. C’est Genèse 12.2, 3 :
Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai ; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui te maudiront ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi.
Le rétablissement d’Israël dans son pays, sa conversion, la restauration du règne davidique, choses promises et rappelées de multiples fois par les prophètes, auront donc des conséquences bénies pour toutes les nations.
Si seulement, elles pouvaient le comprendre !
UNE SECONDE PROMESSE…CÉLESTE
Mais ces bénédictions-là sont terrestres. De là une première mesure : longueur et largeur Elles seront le fruit d’une rénovation, au moins celle de Canaan. . C’est ce qui est promis à quiconque met sa confiance en Jésus-Christ.
Mais on peut être surpris, lorsqu’on lit l’épître aux Hébreux, de découvrir que l’espérance et l’attente d’Abraham sont allées plus loin. Écoutons en effet, ce qui en est dit au chapitre 11, à partir du verset 8 :
C’est par la foi qu’Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu’il devait recevoir en héritage, et qu’il partit sans savoir où il allait. C’est par la foi qu’il vint s’établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu’Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse.
Rien de nouveau jusque-là. Sauf la suite : Il se contenta d’habiter sous des tentes, lisions-nous…
Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur.
Le verset 13 ajoutera :
C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises ; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. Ceux qui parlent ainsi montrent qu’ils cherchent une patrie. S’ils avaient eu en vue celle dont ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d’y retourner. Mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste.
Vous l’avez compris, on a changé de sphère. La cité que Dieu leur a préparée est céleste. Cela ne les empêchera pas d’être présents dans le royaume, lorsque le Christ l’établira, puisque Jésus a dit que des non-juifs viendront de l’orient et de l’occident, et seront à table avec Abraham, Isaac et Jacob dans le royaume des cieux… (Mtt 8.11). Mais leur attente, c’est la cité céleste. Les bénédictions promises sont célestes
Pourtant, ici, les choses se compliquent. Le livre de l’Apocalypse est le seul à tenter d’en rendre compte. Israël est encore distinct des nations. Bien présent puisque les noms de ses douze tribus sont sur les portes de la ville. Les fondements de la cité sont des pierres précieuses. De quelle taille ? Des portes faites d’une seule perle, ce n’est pas facile à concevoir non plus. Un arbre qui est à la fois au milieu de la place et des deux côtés du fleuve (22.2), de l’or pur semblable à du verre pur (21.21)… cela ne s’imagine pas facilement. Mais ce qui est plus significatif, c’est que la ville dépeinte a trois dimensions. Elle est cubique ou pyramidale. C’est une ville d’environ 2000 kilomètres de côté et de haut ? Voilà qui est loin d’être banal. Mais ce qui me frappe, c’est l’insistance du texte :
La ville avait la forme d’un carré ; sa longueur était égale à sa largeur. Celui qui me parlait mesura la ville avec le roseau ; et il trouva douze mille stades : la longueur, la largeur et la hauteur étaient égales (21.16).
On peut donc parler d’une troisième dimension. Ce n’est plus une surface, c’est un volume. Disons que, spirituellement parlant, la hauteur nous fait pénétrer dans une sphère nouvelle. Sur notre planète, deux mesures : longitude et latitude suffisent à définir le lieu. Dans la sphère céleste, il faut les trois dimensions. La Jérusalem céleste est descendue des cieux. Bien que nouvelle, c’est encore une terre soumise aux trois dimensions même si Dieu et l’Agneau y habitent de telle sorte qu’il n’y a plus aucun besoin de soleil ou de lune car la gloire de Dieu l’éclaire.
C’est la deuxième étape du salut de l’ensemble de l’humanité. Est-ce que l’on peut s’y ennuyer ? La question est déjà farfelue !
Mais le but est-il atteint ? Cela ne semble pas, car les feuilles de l’arbre de vie servent à la guérison des nations. Il n’y a plus de soleil ni de lune pour marquer les jours, c’est vrai ; mais l’arbre de vie donne son fruit chaque mois, et ses feuilles servent à guérir les nations qui continuent à y apporter leurs gloire et honneur. Le but n’est donc pas encore atteint.
Vous l’avez compris, il n’était guère possible de dépeindre cette sphère céleste avec des mots humains. Mais la Bible l’a fait.
Ne nous pressons pas de refermer la révélation. Certes, l’Apocalypse clôt la Bible, mais elle ne dit pas tout.
UNE TROISIÈME PROMESSE… SURCÉLESTE
En effet, nous trouverons, en Éphésiens, une quatrième dimension. Aussitôt après les salutations, Paul y écrit (1.3) :
Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux surcélestes en Christ.
Serait-ce une sphère nouvelle ? Ce n’est plus la terre, ce n’est plus même la sphère céleste, mais c’est’ toute bénédiction possible’ ―mais inimaginable― dans les surcieux. Le mot apparaît ici pour la première fois. Paul semble l’avoir construit en ajoutant à ‘cieux’, le préfixe ‘sur’ dans le sens d’au-dessus, au-delà. Une nouvelle dimension ? Lisons, au chapitre 3 d’Ephésiens, à partir du verset 14 :
…je fléchis les genoux devant le Père, duquel tire son nom toute famille dans les cieux et sur la terre, afin qu’il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur, afin que le Christ habite dans vos cœurs par la foi ; afin qu’étant enracinés et fondés dans l’amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints, quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur et connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu.
Nous voici bien entrés dans la quatrième dimension. On imagine aisément un carré et ses deux dimensions ; un cube et les trois qui le définissent. Mais comment se représenter une réalité à quatre dimensions ? Cela dépasse notre entendement. La dimension supplémentaire définirait-elle le mouvement, le son, l’éclat… ? Inutile d’essayer d’imaginer. Vous l’avez entendu, Paul écrit que cela surpasse toute connaissance. Et qui, en effet, pourrait imaginer ce que veut dire ‘être remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu’ ? Impossible n’est-ce pas ! Et l’apôtre, dépassé, ne résiste pas à y ajouter l’expression de l’adoration :
À celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons, à lui soit la gloire dans l’Église et en Jésus-Christ,… (3.20, 21)
Dieu n’a pas jugé bon de nous dépeindre ce qui nous dépasse infiniment. Il l’a résumé dans une sorte de formule mais tout aussi énigmatique : Dieu tout en tous.
Elle est bien faible sans doute, comparée à ce dont parle Paul aux Éphésiens, mais j’ai pensé, tout de même, à l’image proposée par le prophète Ézéchiel, au chapitre 47, versets 3 à 5. Il y est aussi question de mesures (longueur et profondeur) :
Lorsque l’homme s’avança vers l’orient, il avait dans la main un cordeau, et il mesura mille coudées ; il me fit traverser l’eau jusqu’aux cheville. Il mesura encore mille coudées et me fit traverser l’eau ; j’avais de l’eau jusqu’aux genoux. Il mesura encore mille coudées et me fis traverser, et j’avais de l’eau jusqu’aux reins. Il mesura encore mille coudées ; c’était un torrent que je ne pouvais traverser, car l’eau était si profonde qu’il fallait y nager ; c’était un torrent qu’on ne pouvait traverser.
Je ne tenterai pas de faire des rapprochements, mais je remarque qu’il y a un point, au-delà des reins, où l’on ne donne plus de mesure. L’eau y est si profonde, écrit Ézéchiel, qu’il eut fallu nager.
Quand on pense au Dieu tout en tous, les mesures ne signifient plus rien non plus. Ou plutôt : encore moins ! L’expression ‘Dieu tout en tous’ se trouve, vous le savez, en 1 Corinthiens 15.28. Je ne résiste pas au désir de lire le texte dès le verset 25 :
Il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort. Dieu, en effet, a tout mis sous ses pieds. ( Mais lorsqu’il dit que tout lui a été soumis, il est évident que celui qui lui a soumis toutes choses est excepté) et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.
Les trois sphères de bénédiction sont présentes dans ce texte qui est, à mon sens le plus succinct et le plus clair des résumés de l’eschatologie : le règne messianique, le Fils se soumettant au Père pour la dernière étape, la mort une fois vaincue, et le but atteint : Dieu tout en tous.
N’est-ce pas illusoire de nourrir l’espérance d’une réalité indicible, indéfinissable, inimaginable ? C’est là, plus que jamais, que la foi doit intervenir. Nous y croyons sans aucune possibilité de le voir.
Et pourtant… quelque chose, au moins, peut en être vécu dès maintenant. C’est la préparation d’une étude biblique sur la première moitié du chapitre 3 de Colossiens qui m’a conduit à aborder avec vous le sujet de ce matin. Paul y écrit (versets 9 à 11) :
Ne mentez pas les uns aux autres, vous ayant dépouillés du vieil homme et de ses actions, et ayant revêtu l’homme nouveau qui se renouvelle dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé. Il n’y a là ni Grec ni Juif, ni circoncision ni incirconcision, ni barbares ni Scythe, ni esclave ni libre ; mais Christ est tout et en tous.
« Il n’y a là (ou ici)… » dit Paul… Quel est ce ‘là’ ou cet ‘ici’ ? Paul vient de parler de celui qui a créé l’homme nouveau à revêtir. En Christ, il y a création nouvelle (2 Co 5.17 : Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création. Les choses anciennes sont passées, voici toutes choses sont devenues nouvelles). Il ne saurait y avoir aucune distinction. C’est là où cet homme nouveau (qui se confond avec le Christ) a été revêtu, que toute distinction humaine a disparu. En Christ, les étapes ont été franchies et, d’une certaine manière, le but est atteint. Je dis bien ‘en Lui’. Même si, par rapport au cours de l’histoire, nous ne voyons pas encore que tout lui a été soumis (Hé 2.😎, il est entré au-delà du voile, dans la présence même de Dieu (Hé 6.19, 20). De sorte que puisqu’il y est, ceux qui sont ‘en Lui’, y sont aussi.
Christ tout en tous, c’est l’expérience présente de ce que nous sommes appelés à attendre : non le règne messianique seulement, non la Jérusalem céleste seulement, mais la réalisation du but ultime : Dieu tout en tous.
Telle est la quatrième dimension. Dans la troisième, nous l’avons vu, Israël était encore prioritaire ; Paul disait ‘au Juif d’abord, puis au Grec. Ici, il n’y a plus ni Grec ni Juif, ni circoncision ni incirconcision, ni esclave ni libre. Une fois en Lui, tout le reste a disparu, car il est tout… merveilleuses prémices de ce qui est promis.
Insondable, si profond… oui, il faut s’y immerger, y nager. On peut traverser la vie avec l’eau jusqu’aux cheville, jusqu’aux genoux ou aux reins. Mais la plénitude de Dieu est pour ceux qui s’abandonnent et s’immergent.
Dieu veuille que ce soit vrai pour chacun de nous.


14/10/2021
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