Dans une grande ville et même dans un simple village, il ne nous est pas possible de discerner l’étendue ni les contours du peuple de Dieu. Mais le Seigneur voit tout son peuple, lui qui se l’est acquis au prix de son sacrifice; il le voit composé de tous ses rachetés, de tous ceux qui sont nés de nouveau et qui possèdent son Esprit. Ils forment ainsi le peuple de Dieu, la grande famille de Dieu, portent son nom, rendent témoignage par leurs bonnes œuvres et par leurs paroles avec grâce et vérité.

Ils sont, chacun dans leur coin, des lumières dans la nuit de ce monde, montrant le chemin du salut en Jésus Christ à ceux qu’ils approchent dans leur travail, leur voisinage, leur famille. Il en est d’autres qui ne se contentent pas de briller dans leur petit cercle, mais qui, conduits par le Seigneur, se rendent dans les coins sombres pour y faire briller avec amour la lumière divine.

Ces lumières brillent différemment suivant la puissance du courant qui leur parvient de la source; non pas que cette dernière, Christ lui-même, soit défaillante, mais parce que la liaison avec lui est trop faible. Il se produit même parfois des ruptures dans la relation vécue par un croyant avec le Seigneur, et alors plus de lumière du tout! Dans d’autres cas, si la lumière est faible, c’est à cause de la lampe elle-même, dont l’abat-jour trop épais constitue un filtre plus ou moins opaque: voilà un chrétien qui manque d’humilité et dont le «moi» voile la lumière qui apporte la vie.

Le peuple de Dieu est aussi, par sa présence dans le monde, le sel de la terre (Mt 5:13): dans la mesure où il agit selon la vérité et l’amour de Dieu, il limite le développement de la corruption et attire par son goût.

Puisque tous les croyants composent ce peuple de témoins, appliquons-nous à les reconnaître chaque fois que nous en rencontrons et encourageons-nous les uns les autres dans notre foi commune.