Environ 50 000, c’est le nombre de personnes qui meurent chaque année dans le monde à la suite d’une morsure de serpent. Dans les grandes herbes de la brousse, dans le désordre des lianes de la forêt vierge, dans le sable brûlant des déserts, comme dans les rocailles, le promeneur ou le travailleur n’a pas vu le danger mortel qui s’y dissimulait.

Dans notre vie chrétienne, il en est bien ainsi. Satan a deux moyens pour nous nuire: comme un lion qui rugit, il cherche à nous intimider, à nous faire peur (1Pi 5:8), ou bien, comme un serpent rusé, il essaie de nous séduire.

Le résultat est le même: un arrêt de notre croissance spirituelle, une interruption de notre relation avec Dieu. Paul le craignait pour les Corinthiens. Il leur montre que la séduction se situe au niveau des pensées qui sont d’abord corrompues et ensuite détournées de la simplicité à l’égard de Christ. La beauté, la bonté, la grâce, la grandeur du Seigneur Jésus ne sont plus perçues par le croyant comme auparavant. Il n’est plus impressionné, encore moins émerveillé, par Celui qui reste malgré tout son Sauveur. La simplicité à l’égard de Christ est perdue, cet attachement qui fait que Christ seul compte pour le croyant. Mais ce n’est pas tout: Paul montre que, dans cet état, on est extrêmement vulnérable à n’importe quel faux enseignement (2Co 11:4).

Comment le chrétien peut-il échapper à cette séduction?

• En prenant conscience, comme les Corinthiens par la voix de Paul, des risques qui le menacent et en recherchant la présence de Dieu.
• En replaçant devant lui la grandeur et la beauté du Seigneur, comme Paul l’a fait devant les Corinthiens (voir 2Co 1:19-22 4:6 5:14-21 8:9). Alors l’âme, fortifiée par les rayons bienfaisants de l’amour et de la grâce, sera en mesure de déjouer les mensonges du diable et les rejeter.